(Cercle Finance) - Arnaud Lagardère a répété n'avoir commis aucun délit d'initié à l'occasion de la vente de ses titres EADS en avril 2006, peu avant la chute du titre du géant européen de la défense et de l'aéronautique, lors de son audition devant la Commission des finances du l'Assemblée Nationale.

' Ce que je savais, ce que je sais, l'Etat le savait, l'Etat le sait ' a ainsi déclaré le patron de Lagardère, tout en ajoutant qu' ' il n'y avait absolument aucune divergence, aucune différence sur l'information entre l'Etat actionnaire et Lagardère actionnaire '.

Arnaud Lagardère a par ailleurs rappelé qu'il avait indiqué dès août 1999 que l'avenir de son groupe était dans les médias, afin de créer d'avantage de valeur ajoutée à long terme pour les actionnaires.

' Ces informations étaient connues du grand public ' a-t-il précisé.

Pour justifier, le fait que Lagardère n'avait pas vendu sa participation de 7,5% dans EADS avant avril 2006 (le groupe Lagardère détient toujours 7,5%), Arnaud Lagardère a par ailleurs rappelé que durant la période 2000 à 2003, les actionnaires majoritaires n'avaient pas le droit de vendre leurs titres et qu'entre 2003 et 2005, il avait fallu gérer la bataille à la tête d'EADS entre Noël Forgeard et Philippe Camus.

Arnaud Lagardère déclare ainsi être entré en contact avec des banques dès juin 2005 pour vendre sa participation et avoir rencontré en novembre 2005 le Ministre des Finances de l'époque, Thierry Breton, conjointement avec l'allemand Daimler Chrysler, pour évoquer la cession de leurs participations respectives de 7,5%.

Une tentative de vente de ces titres aurait été abandonnée en janvier 2006, pour cause de mauvaises conditions sur les marchés financiers, selon Arnaud Lagardère, ce qui aurait naturellement mené à la vente des titres en avril 2006.

' Les retards sur l'A380 n'ont été connues qu'en juin 2006. En juin 2005, des difficultés avaient été évoquées sur ce programme, mais elles étaient considérées comme rattrapables ' explique Arnaud Lagardère.

Concernant la chute du titre après avril 2006 de 32 euros à 25 euros, le patron de Lagardère ajoute qu' ' EADS a également été pénalisé comme l'ensemble des marchés actions par la faiblesse du dollar, facteur particulièrement pénalisant pour EADS, ainsi que la hausse des prix du pétrole '.

Le titre Lagardère gagne 1,9% à 58,75 euros à la Bourse de Paris.

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