(BFM Bourse) - La banque américaine a abandonné son opinion à "sous-pondération" qu'elle défendait depuis plus de deux ans. L'établissement juge la valorisation attrayante alors que le secteur connaît un regain d'intérêt spéculatif.
Au sein d'un marché parisien amorphe - le CAC 40 est stable en fin de matinée - JCDecaux se distingue un peu. Le spécialiste de l'affichage extérieur s'adjuge 2,1% à la Bourse de Paris après avoir bondi de près de 7% en début de séance.
Le groupe est porté par JPMorgan. La banque américaine a abandonné ce mercredi 15 janvier son conseil à "sous-performance", équivalent de "vendre" dans sa terminologie, une recommandation que l'établissement défendait depuis deux ans et demi. JPMorgan est ainsi passée à "neutre" sur l'action et a rehaussé son objectif de cours à 17 euros contre 13 euros précédemment.
JPMorgan appuyait sa précédente recommandation sur un contexte macroéconomique atone, une concurrence importante sur les marchés finaux de JCDecaux ainsi que sur une valorisation qu'elle jugeait trop élevée.
Or le titre JCDecaux s'échange désormais 12,2 fois les bénéfices attendus en 2025 et 12 fois ceux de 2026, contre une moyenne de 21 fois pour les trois dernières années.
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Des opérations de rachat
En conséquence, la banque juge désormais la valorisation "attrayante" et considère que le risque que le consensus ajuste ses prévisions de résultats à la baisse apparaît limité.
Un autre facteur positif est cité par la banque: le regain d'intérêt spéculatif pour le secteur de l'affichage externe.
Le concurrent allemand de JCDecaux, Ströer, a confirmé la semaine dernière avoir reçu des marques d'intérêt de sociétés de capital-investissement pour ses activités cœur de métier. Ströer avait alors précisé que ces offres excédaient "significativement" sa capitalisation boursière. L'entreprise avait indiqué poursuivre des discussions ouvertes avec ces potentiels acquéreurs et l'action du groupe allemand avait alors pris près de 20%.
L'américain Clear Chanel Outdoor a lui cédé au début du mois, ses activités en Europe au groupe de média allemand Bauer Media pour 625 millions de dollars.
"Avec une transaction réalisée et un intérêt confirmé pour une autre, il y a maintenant de plus en plus de preuves de l'intérêt stratégique que les actifs d'affichage extérieur commencent à générer, ce qui exige une réévaluation du secteur", estime JPMorgan.
La banque estime qu'à son niveau de valorisation actuelle, JCDecaux est également "vulnérable" à des opérations de fusions-acquisitions.
Rappelons que JCDecaux est détenu à 66% par la famille Decaux (65% via une holding et 1,2% en direct par la famille). Des hypothétiques opérations de rachat nécessiteraient donc que la famille soit vendeuse.
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