(BFM Bourse) - Le groupe d'études par enquêtes a publié une activité plus faible qu'attendu au premier trimestre. Ipsos réitère ses objectifs 2024, avec une reprise de l'activité attendue aux États-Unis en seconde partie d'année.
La cote d'Ipsos n'est pas au beau fixe à la Bourse de Paris. Le spécialiste des études de marché et des sondages d'opinion perd 7,9% ce vendredi, sanctionné après une activité au premier trimestre marquée par un ralentissement aux Etats-Unis.
Sur les trois premiers mois de 2024, les revenus d'Ipsos ont progressé de 4,8% en données publiées, dont 4,5% en données organiques pour s'établir à 557,5 millions d'euros. Ce qui "ressort en ligne" avec les attentes du consensus cité par Oddo BHF à 559 millions d'euros, et du bureau d'études (555 millions d'euros).
Une croissance organique "mitigée"
Mais pour Oddo BHF, la croissance organique au premier trimestre s'avère mitigée, d'une part parce qu'elle s'inscrit en dessous de ses attentes (5,2%), mais aussi parce qu'elle bénéficiait d’une base de comparaison favorable. L'an passé, Ipsos avait publié une décroissance organique de 2,8% de ses revenus.
Par zones géographiques, l’activité dans la région EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) enregistre une croissance organique de 9,7% sur le premier trimestre 2024, ce qui montre une accélération par rapport aux 4,1% dégagés l'an dernier à pareille époque. Ipsos se félicite de "très bons résultats", notamment en Allemagne, en Suisse et dans la plupart des marchés d’Europe continentale.
En Asie-Pacifique, Ipsos observe une tendance similaire, avec une croissance organique de 9,2% sur un an. "L’Inde et l’Asie du Sud-Est poursuivent leur dynamique avec des taux de croissance à deux chiffres. Si la Chine est en légère croissance, l’absence de visibilité macro-économique invite à une certaine prudence", poursuit Ipsos.
Le point noir de la publication est le repli de 3,2% de l'activité dans la zone Amériques, "un déclin inattendu" pour Oddo BHF. Aux Etats-Unis, la performance est "contrastée" d’une ligne de service à l’autre, explique Ipsos.
Le groupe observe une reprise "modérée" de la plupart des grands clients de la Tech, et une bonne orientation de ses lignes de services consacrées aux consommateurs. L'activité "affaires publiques" du groupe d'études par enquêtes a cependant pâti de "la fin de quelques contrats importants et non récurrents" mais aussi d'un certain attentisme de ses clients "lié à l’élection présidentielle à venir".
L’activité santé est, quant à elle, "temporairement en repli en début d’année", mais devrait se redresser dans les prochains mois, avance le spécialiste des études par enquêtes.
Des objectifs 2024 confirmés
Les dirigeants réitèrent leurs objectifs financiers pour 2024 qu’ils avaient communiqués en février dernier. La société a confirmé tabler sur une croissance organique supérieure à 4% et une marge opérationnelle de l'ordre de 13%. Le maintien des perspectives d'Ipsos repose en particulier sur un rebond attendu de l’activité aux Etats-Unis au second semestre.
"Cette publication n’entraîne pas de changement de nos prévisions de résultats pour les prochains exercices. Pour 2024, l’impact d’une croissance organique un peu plus limitée (+4,1% consensus +4,5%) est compensé par des effets de change moins négatifs", indique Oddo qui reconduit sa conviction à "surperformance" et son objectif de cours de 85 euros, sur la valeur.
Le bureau d'études retire toutefois Ipsos de sa liste de Convictions Midcap Européennes "après un beau parcours boursier depuis son entrée mi-2023".
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