(BFM Bourse) - François Fillon a tranché. Le gouvernement a demandé hier au régulateur des télécoms, l'Arcep, de lancer un appel à candidatures pour l'attribution de la quatrième licence de téléphonie mobile de troisième génération. Les 15MHz de fréquence restant à attribuer seront divisés en trois lots de 5MHz chacun, dont l'un sera réservé à un nouvel entrant.

Iliad reste considéré comme le quatrième acteur le plus probable, même si la maison-mère de Free avait fait savoir, lors de la présentation de ses résultats semestriels, qu'elle ne serait pas intéressée par une fréquence inférieure à 10MHz. « Selon toute vraisemblance, Iliad ne devrait pas laisser passer cette opportunité », estiment malgré tout les analystes de CM-CIC Securities, pour qui Iliad « reste le candidat le plus crédible, devant d'autres acteurs potentiellement intéressés, du type Numericable voire Orascom ».

Un avis partagé par le marché - qui sanctionne durement l'action Iliad, craignant que le groupe ne soit contraint de mener des investissements trop importants pour se lancer dans la téléphonie 3G. En baisse de 1.6% hier, le titre perd 4.3% supplémentaires, à 62 euros. Redoutant « un risque d'impact nettement négatif sur les résultats et le bilan 2010 » du groupe, Oddo Securities a ramené sa recommandation sur l'action d'« Accumuler » à « Alléger ».

Plus optimiste, CM-CIC Securities considère que « le risque mobile tel que perçu par les investisseurs […] devrait être plus limité ». En effet, « si Iliad est candidat, il aura l'opportunité de devenir opérateur mobile mais avec un ticket d'entrée significativement réduit ». Si, au contraire, il n'est pas candidat, « il tentera probablement de signer un accord de MVNO à des conditions plus favorables et d'utiliser ensuite sa licence WiMAX nationale pour déployer un réseau lui permettant d'offrir des services de haut débit mobile », estime le courtier. CM-CIC reste à l'« Achat » sur Iliad, pour un objectif de cours de 100 euros.