(BFM Bourse) - Le brasseur a annoncé des volumes de ventes assez nettement inférieurs au quatrième trimestre.

La publication d'Heineken laisse un goût amer au marché. Le brasseur néerlandais chute de 6,4% vers 16h25 à la Bourse d'Amsterdam ce mercredi après avoir publié ses résultats du quatrième trimestre.

Depuis plusieurs mois, le groupe batave vend moins de bouteilles de bière en raison, selon ses dires, de conditions macroéconomiques défavorables.

Cela encore été le cas sur les trois derniers mois de 2023. En volumes, les ventes de bières de Heineken ont chuté de 3,2% en données comparables, à 59,4 millions d'hectolitres. Ce repli s'avère bien plus fort que redouté par les analystes qui tablaient sur une baisse de 2,1%, selon un consensus cité par Royal Bank of Canada.

Le groupe hollandais a particulièrement souffert en Asie-Pacifique où les volumes ont chuté de 10,2% en données comparables.

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Perspectives décevantes

Certes, les hausses de prix permettent à Heineken de publier des revenus en croissance de 4,8% sur la période à 7,42 milliards d'euros. Sur l'ensemble de 2023, la marge opérationnelle du groupe a par ailleurs progressé de 1,7% en données comparables quand le consensus s'attendait à une stabilité de cet indicateur.

Mais dans un secteur où l'inflation passe mal du côté du consommateur, le marché reste focalisé sur les volumes.

D'autant qu'Heineken a livré des perspectives décevantes. Le groupe compte augmenter en 2024 son résultat opérationnel en donnés comparables dans une fourchette "low to high single digit", ce que l'on peut grossièrement traduire par entre 1% et 9%. La largeur de cette fourchette est due à "la volatilité des conditions géopolitiques et économiques que nous avons observé les mois passés", explique succinctement la société.

Pas de quoi rasséréner la Bourse dans la mesure où le consensus tablait, pour 2024, sur une croissance de 9,9% du résultat opérationnel. "Et ce, alors que les investisseurs s'attendent généralement à ce que la baisse des coûts des matières premières entraîne une augmentation significative des marges", souligne Royal Bank of Canada.

"Les perspectives de Heineken restent sombres, ce qui se traduit par des prévisions pour 2024 un peu trop larges et prudentes", pointe de son côté le bureau d'études indépendant AlphaValue.