(CercleFinance.com) - Selon le média en ligne britannique The Intercept, les services de renseignement et d'écoute américain (la National Security Agency, NSA) et britannique (le Government Communications Headquarters, GCHQ), ont 'hacké' le réseau informatique interne de Gemalto, le principal fabricant de cartes SIM, et ont 'volé les clés d'encodage utilisées pour protéger la confidentialité des communications par téléphone portable dans le monde entier'.

A la Bourse d'Amsterdam ce matin, l'action Gemalto chute de 7,2% à 67,4 euros.

The Intercept indique que l'opération de 'hacking' a été menée conjointement par la NSA et le GCHQ, en citant un document secret émis par le GCHQ en 2010. Grâce à cette opération, les deux organismes gouvernementaux 'sont en mesure de surveiller secrètement une part importante des communications par téléphone cellulaire dans le monde entier, qu'il s'agisse d'appels vocaux comme de trafic de données'.

Rappelons que Gemalto fabrique environ deux milliards de cartes SIM par an.

Réagissant à cette information, Gemalto indique ce matin qu'il n'est pas pour l'heure en état de confirmer ou d'infirmer la teneur de l'article de The Intercept. Le groupe indique aussi qu'il n'avait pas connaissance, avant cette nouvelle, que les agences gouvernementales en question menaient de telles opérations.

Gemalto rappelle qu'il est vigilant vis-à-vis des attaques informatiques et du “hacking”, et qu'il a déjoué de nombreuses tentatives ces dernières années. A ce jour, Gemalto n'est pas en état de faire le lien entre certaines de ces attaques et les faits allégués par The Intercept.

Et Gemalto d'indiquer : 'nous prenons cette information très au sérieux, et nous allons consacrer les ressources nécessaires pour réaliser une enquête exhaustive et déterminer la portée de ces techniques sophistiquées.'



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