(BFM Bourse) - En l'absence de nouvelles de GECI International concernant le financement de son programme d'avion léger multi-usages Skylander, les interrogations demeurent sur le sujet, les négociations se poursuivant apparemment entre le groupe d'ingénierie et différents interlocuteurs publics et privés.

Dans un communiqué interne adressé aux salariés le 14 juin, dont le contenu est rapporté par Les Echos, Serge Bitboul, le PDG de l'entreprise se veut rassurant en affirmant que « [le] dossier est maintenant suivi par les nouvelles autorités de l'Etat ». D'après les informations du quotidien financier, le dossier serait effectivement en cours d'instruction au cabinet d'Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif.

Serge Bitboul évoque aussi des « financiers américains qui participent au tour de table » ayant « confirmé leur engagement à la sphère publique », de même que « les fonds d'investissements privés Air Invest ». Enfin, le dirigeant mentionne l'intérêt exprimé par des industriels de l'aéronautique pour une coopération de nature technique ou industrielle et assure que « les discussions s'accélèrent maintenant fortement ».

Un renflouement rapide semble souhaitable en effet, l'accord de financement conclu le 25 avril dernier avec la société de capital-risque américaine Yorkville Advisors ne laissant pas beaucoup de marge de manœuvre en terme de délai, hors nouvelle avance de trésorerie de la région ou de l'Etat.

Aux dires de l'association ADIC.GECI, que Les Echos citent également, le temps serait compté. « Il reste entre 1 et 2 mois maximum à Geci International pour trouver une solution de financement […] sans quoi il en sera fini du rêve Skylander dans sa forme actuelle », affirme cette association qui veut défendre les contribuables lorrains, français et européens contre l'utilisation de dépenses publiques visant à soutenir le projet « Skylander » qu'elle qualifie de scandale.

Dévoilées mi-avril, les premières conclusions des experts mandatés par l'Etat, la Région Lorraine et des investisseurs privés avaient fait apparaître un besoin de financement, jusqu'aux premières livraisons du Skylander, de l'ordre de 200 millions d'euros.