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19/01/2010 par Ancien24582 0
Des chiffres mitigés









Le mélange de chiffres économiques en demi-teinte et de publications quelque peu décevantes ont

conduit les indices boursiers à abandonner une partie des gains enregistrés la semaine passée. Le

CAC perd 2,2% et le S&P500 0,8%. La publication des chiffres de l'emploi a donné le ton : les

statistiques U.S. ne sont pas mauvaises, mais elles ne sont pas enthousiasmantes non plus. Les

ventes au détail en sont une bonne illustration : elles ont baissé en décembre (-0,3%) mais les

deux mois précédents ont été revus en hausse. Du côté chinois, il n'y a pas d'état d'âme

sur la croissance. Celle-ci a probablement atteint 10% sur un an au 4ème trimestre 2009 et

d'incertitudes, signe de l'insatiable appétit chinois, les importations ont augmenté de 56% en

décembre sur un an. Dans ce contexte de quasi surchauffe, il est évident que la politique

monétaire chinoise, qui a ouvert en grand les vannes du crédit, n'est plus du tout adaptée.



La banque centrale chinoise, la Banque Populaire de Chine, en a conscience et a commencé à changer

de cap. Il faut bien reconnaître toutefois que ce changement relève avant tout du symbolique. En

effet, la BPC a relevé de 50 points de base le taux des réserves obligatoires ; ainsi que ses taux

directeurs. Les statistiques U.S. et la hausse des taux chinois ont calmé l'appétit des

investisseurs pour les actifs liés à la croissance mondiale comme les valeurs de produits de base.

Celles-ci ont en outre souffert des résultats décevants d'Alcoa, le géant de l'aluminium, au

4ème trimestre. Anglo American, ArcelorMittal ou BASF finissent la semaine sur un recul compris

entre 4% et 6%. Les pétrolières sont également affectées d'autant que les stocks de brut sont

en hausse aux Etats-Unis.







La Chine et les Etats-Unis ne sont pas les seuls responsables de la volatilité des actions cette

semaine. Ils ont été aidés par le Venezuela qui a dévalué sa monnaie, le bolivar. Telefonica

qui réalise 11% de son chiffre d'affaires là-bas a perdu 4% sur la semaine. Accor, très présent

sur le marché vénézuelien des titres de services fait au ssi la grimace et perd 2%. N'oublions

pas non plus la Grèce. La communauté financière juge que le plan de stabilisation grec n'est pas

crédible . Elle doute de la volonté/capacité des Grecs à s'infliger la cure d'austérité

nécessaire à la réduction des déficits. Pour l'instant, l'hypothèse d'un défaut de paiement

de la Grèce reste improbable mais il faudra peut-être que la situation de la Grèce empire, que

les taux grecs remontent significativement pour que les Grecs se décident à lancer un plan

vraiment crédible. La théorie des choix politiques montre que les gouvernements passent à

l'action quand le coût du statu quo devient prohibitif.



Les problèmes de la Grèce ont mis à mal le secteur financier fragilisé en outre par

l'avertissement de la Société Générale et la publication en demi teinte de JP Morgan Chase. La

Société Générale a passé une provision inattendue de 1,5 Mds EUR sur ses actifs toxiques. Tout

ceci nous rappelle étrangement la crise de l'immobilier des années 90 où à chaque trimestre,

les patrons des grandes banques nous certifiaent que « ça y est cette fois-ci, nous avons passé

toutes les provisions nécessaires » pour se désavouer 3 mois plus tard en en passant de

nouvelles. Gardons ce chiffre en tête : 500 Mds EUR ; c'est le montant estimé par la BCE des

provisions que les banques de la zone Euro doivent encore passer. Nous restons donc méfiants sur

les valeurs du secteur bancaire.





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