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A LIRE ANALYSE futur marches francais

21/05/2010 par Ancien21915 0
Nous sommes confrontés dans la zone à une crise monétaire et budgétaire qui ne se règlera pas

en quelques jours, ni même en quelques mois. Des crises de cette ampleur font toujours sentir leurs

effets sur plusieurs années. Sans tomber dans un scénario trop noir, tout semble indiquer que la

zone euro est partie pour connaître plusieurs années de croissance nulle, voire carrément

négative. Le remède de cheval qu'il faut infliger aux pays les plus endettés, dont la France

fait partie, sauvera peut-être l'euro, mais pas les Européens, comme l'écrivait en début de

semaine Yves de Kerdrel, dans le Figaro.



Dans ce contexte, il importe d'ajuster les portefeuilles à un risque de forte dégradation de la

situation économique en Europe et plus particulièrement en France. Le sujet dont il est

aujourd'hui question ne se limite pas à un simple arbitrage sectoriel. La question n'est pas de

avoir s'il faut il privilégier tel ou tel secteur, mais de réellement diversifier la répartition

de ses actifs financiers.



De toute évidence, il ne paraît plus très raisonnable de détenir plus de 50% de votre

portefeuille en actions françaises. Le bon temps de la corrélation des marchés boursiers entre

eux est terminé. Il y a encore quelques mois il n'était pas très important de jouer l'Europe ou

les Etats-Unis, la seule différence de limitait au risque de change. Aujourd'hui, nous assistons

à de vraies divergences entre les différentes places boursières appartenant au monde occidental.

Les Etats-Unis et l'Allemagne rassurent nettement plus les investisseurs que la France, qui affiche

plus de 10% de baisse depuis le début de l'année pour notre indice de référence, alors que les

deux autres sont à peu près à flot.



Premier thème de diversification : les Etats-Unis. L'économie y est plus souple et réactive, la

croissance y est plus forte et la hausse du dollar évolue dans le bon sens pour un investisseur

européen. Il y a en réalité bien longtemps que les conditions d'investissement n'ont pas été

aussi favorables pour les heureux détenteurs d'euros que nous sommes. 15% sur les Etats-Unis me

paraissent être une proportion raisonnable.



Autre thème : les pays européens les plus solides, l'Allemagne et la Suisse. Le premier affiche

une performance toujours positive depuis le début de l'année, le second est légèrement

négatif, mais rien à voir avec les pays situés le plus au sud de la zone euro. Le premier est

éligible au PEA (énorme avantage pour les prisonniers de la fiscalité que nous sommes tous), le

second ne l'est pas.



Autre sujet de diversification : l'or. Attention, il ne s'agit de spéculer sur un doublement ou

un triplement des cours à 3.000 dollars l'once, comme le font miroiter certains spécialistes

anglo-saxons du métal jaune. L'or est là pour offrir une protection de votre capital en cas de

gros pépin sur les marchés, notamment lié à un aggravation de la crise monétaire qui conduirait

à une perte de valeur de la monnaie et des autres actifs financiers.



Pour l'instant l'or n'a pas énormément réagi aux problèmes de l'euro tout simplement parce

que les deux moteurs traditionnels de la hausse de l'or ne sont pas allumés. Il s'agit de la

baisse du dollar et bien sûr de l'inflation. Le repli du métal jaune à Londres cette semaine

sous les 1.200 dollars montre bien que le stress pourtant énorme créé par les difficultés de

l'euro ne suffit pas à faire monter l'or au plafond.



Si les marchés actions venaient à flancher réellement, une mise de départ de 10% d'or vous

permettra de très nettement amortir la baisse. C'est donc suffisant.



Reste les pays émergents. Attention, leur niveau de valorisation sont déjà très élevés, non

pas au regard des PE immédiats, mais de leur capacité à continuer de croître si l'Europe tombe

dans en récession. Là aussi, 10% de fonds diversifiés dans les pays émergents suffisent

largement. On ne spécule pas à la hausse sur l'Inde ou la Chine avec les hausses que nous avons

connues au cours de ces dernières années. Il est, comme sur l'or, question de diversifier ses

risques en investissant sur l'autre marché que le nôtre.



Une décision aussi sérieuse que la liquidation de 50% de vos positions, si vous êtes investi à

100% sur les actions françaises, ne doit bien sûr pas être prise dans la précipitation. La

diversification de votre portefeuille doit être progressive, elle doit se faire dans les phases de

hausse et pas aux moments les plus critiques. Il s'agit d'un objectif à atteindre de façon

progressive, si vous disposez d'un portefeuille important dont vous attendez des revenus et des

plus-values pour les années à venir.



La volatilité est de retour en Bourse. Nous ne pouvons pas revivre le même calvaire auquel nous

avons était soumis au cours des deux précédentes crises boursières. Si votre PEA n'est plus

adapté à vos objectifs de diversification, mieux vaut s'asseoir sur une partie de vos avantages

fiscaux que de prendre le risque de subir, dans la passivité et l'inquiétude, les fluctuations de

plus en plus imprévisibles du CAC 40.



21/05/2010 par Ancien28342 0
JDF blog de R Laskine.

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