TOKYO (Reuters) - Le constructeur automobile américain en difficulté Ford pourrait annoncer dès ce mardi un projet de vente de 20% du capital de son affilié japonais Mazda, rapporte le quotidien japonais Nikkei.

Ford, qui a une participation de contrôle de 33,4% dans Mazda, est en mal de liquidités, touché de plein fouet par la baisse du marché automobile aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde. Avec General Motors et Chrysler, Ford recherche même une aide publique américaine massive pour éviter la faillite.

Le titre de Mazda, qui pourrait par ailleurs procéder aussi à des rachats d'actions, a bondi de 6,36% à 184 yens mardi à la Bourse de Tokyo, où l'indice Nikkei a cédé 2,28%.

La chaîne de télévision japonaise NHK avait déjà rapporté il y a plus d'un mois que Ford cherchait à vendre environ un cinquième du capital de Mazda.

Mazda avait alors une capitalisation boursière de 408,5 milliards de yens (3,36 milliards d'euros) et 20% du groupe valaient environ 675 millions d'euros. A la clôture de mardi, la capitalisation boursière du constructeur avoisinait les 2,15 milliards d'euros.

Un porte-parole de Mazda a refusé de commenter le dossier.

Ford avait acquis une première participation dans Mazda en 1979 et pris le contrôle du japonais en 1996, alors que le constructeur de Hiroshima luttait pour sa survie.

Les deux partenaires partagent des plates-formes de véhicules et des ressources en ingénierie et ils possèdent ensemble plusieurs usines d'assemblage, aux Etats-Unis, en Thaïlande et en Chine.

Les analystes estiment que ces liens ne devraient pas être modifiés à court terme mais, pour certains, un actionnariat plus stable serait bénéfique à Mazda.

Les maisons de négoce japonaises Sumitomo et Itochu, l'équipementier automobile nippon Denso et des assureurs comme Tokio Marine Holdings ont été présentés dans la presse comme des acheteurs potentiels de titres Mazda.

GM a annoncé de son côté lundi qu'il allait vendre les 3% qu'il détient encore dans le constructeur automobile japonais Suzuki Motor pour 232 millions de dollars (184 millions d'euros).

Chang-Ran Kim, version française Stanislas Dembinski

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