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Fiat spa ord.rgp : Doutes des investisseurs sur les objectifs de fiat

lundi 25 août 2008 à 16h30
BFM Bourse

par Gilles Castonguay

MILAN (Reuters) - Les investisseurs doutent sérieusement que Fiat puisse atteindre ses objectifs en 2009, en raison d'une concurrence âpre, de la cherté des matières premières et de la dépendance du constructeur automobile envers deux pays, l'Italie et le Brésil.

Ces doutes se sont concrétisés la semaine passée lorsqu'un déclassement de Merrill Lynch avait provoqué une chute de plus de 6% de l'action à un plus bas de deux semaines.

"Fiat peut-il défier la gravité? Non, selon nous", avait dit Merrill, tout en ramenant sa recommandation d'achat à sous-performer.

Tout comme PSA Peugeot-Citroën, Fiat a confirmé ses objectifs de 2008 et de 2009 après avoir publié de solides résultats trimestriels le mois dernier, l'administrateur délégué Sergio Marchionne admettant les difficultés mais s'en tenant aux ambitieux objectifs de son plan pour le groupe.

"J'ai 56 ans et je n'ai encore jamais dû changer une prévision jusqu'à présent", déclarait-il à l'occasion de la publication des comptes.

L'un des objectifs cardinaux de 2009 est une hausse de 25% du bénéfice d'exploitation à 4,5 milliards d'euros au plus. Les analystes pensent que Fiat atteindra son but cette année mais ils sont beaucoup plus dubitatifs pour 2009. Trois intermédiaires au moins, dont Citigroup, ne voient pas le bénéfice d'exploitation s'approcher des quatre milliards d'euros en 2009.

"Les doutes sont tout à fait fondés", dit un gérant de fonds à Rome. Et c'est valable pour le reste du secteur, selon Eric-Alain Michelis, de SG Securities. "Personne ne croit que PSA, Renault, Fiat ou tout autre atteindra ses objectifs", a-t-il dit.

Dans le cas de Fiat, le pessimisme touche davantage son activité automobile que d'autres segments du groupe car elle est la principale contributrice au chiffre d'affaires et au résultat.

L'activité, regroupée sous le nom Fiat Group Automobiles (FGA), abrite les marques Fiat, Alfa Romeo et Lancia, ainsi que les utilitaires de Fiat.

FAIBLE DIVERSIFICATION GEOGRAPHIQUE

Fiat et d'autres constructeurs connaissent des temps difficiles. Les ventes sur les marchés européens font grise mine pour cause d'essence dispendieuse, de raréfaction du crédit, d'inflation et de ralentissement économique, autant d'éléments qui découragent le chaland.

Les bénéfices eux souffrent de la cherté de matières premières comme l'acier.

Renault a admis les difficultés qu'il y aurait à atteindre ses objectifs et a réduit sa prévision de vente en volume pour 2009. Il a également dit qu'il risquait de devoir réviser son objectif de marge si l'économie se dégradait encore.

Fiat a tenté de parer le coup en lançant de nouveaux modèles et en délocalisant. Il a formé des alliances avec d'autres constructeurs pour réduire les coûts, a augmenté les prix de certains modèles et mis des usines en chômage technique.

En 2007, l'Italie représentait 37% des ventes de FGA et le Brésil 27%, observe Commerzbank, qui a entamé le suivi de Fiat vendredi par une recommandation de réduire. Pour ce qui concerne le bénéfice, Citigroup pense que le Brésil en assurera la quasi-totalité en 2008.

"Cette faible diversification géographique risque d'avoir des conséquences négatives à l'avenir car la croissance du Brésil se modère et le marché italien se dégrade rapidement", explique Commerzbank.

Les ventes en Italie seront sans doute inférieures à celles de l'excellente année 2007 notamment en raison de l'arrêt des incitations fiscales à acheter des véhicules moins polluants et moins gourmands en essence, selon le cabinet de réflexion local Promotor.

Au Brésil, la fédération des constructeurs Anfavea pense que le renchérissement des prêts à la consommation aboutira à un ralentissement des ventes au second semestre après le bond de juillet.

Si l'on prend enfin en compte la concurrence de Volkswagen et d'autres, Commerzbank anticipe une croissance des ventes en volume de Fiat au Brésil réduite à 5% en 2009 après 20% cette année.

Comme Renault, l'action Fiat a souffert cette année. Elle a perdu 40%, alors que l'indice DJ Stoxx de l'automobile européenne n'a cédé que 27% dans le même temps. Elle perd 1,4% à 10,6 euros dans l'après-midi.

Le PER de Fiat est de 5,48 contre 5,65 pour Renault et 5,58 pour PSA, selon des données Reuters.

Version française Wilfrid Exbrayat

Copyright (C) 2007-2008 Reuters

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