(BFM Bourse) - Le spécialiste du traitement et des déchets dangereux va bénéficier d'un soutien financier de la région Nouvelle-Aquitaine pour développer son site de Morcenx-la-Nouvelle, dans les Landes. Le titre Europlasma est recherché lundi.
Le groupe Europlasma continue ses initiatives pour développer son site de Morcenx. Le spécialiste du traitement et de la valorisation des déchets dangereux -dont le cours subit une baisse tendancielle sous l'effet de l'émission d'instruments dilutifs du capital- connaît lundi un nouveau regain d'intérêt en Bourse à l'annonce d'un soutien financier de la région Nouvelle-Aquitaine. Ce coup de pouce vise au développement des activités de l'entreprise en particulier sur son site de Morcenx-la-Nouvelle (Landes).
Un soutien des pouvoirs publics pour le site de Morcenx
D'un montant de 1,7 million d'euros, l'aide prend la forme d’une avance remboursable. Ce soutien de la Région Nouvelle-Aquitaine "témoigne de l’appui constant de la collectivité à Europlasma depuis de nombreuses années", se félicite le spécialiste de la valorisation des déchets dangereux dans son communiqué.
L'action s'adjuge 5% à 0,025 euro, vers 14h30, après avoir accéléré jusqu'à 20% dans les premiers échanges ce matin. Une tentative de relance qui succède à un nouveau plancher historique de près de 0,0224 euro touché jeudi dernier.
Les volumes échangés sur le titre sont eux aussi en forte hausse, avec plus de 27% du capital qui a changé de mains depuis l'ouverture.
Dans le cadre du développement des activités d'Europlasma, en particulier sur son site de Morcenx-la-Nouvelle, il est notamment prévu d’augmenter la capacité de l’usine de préparation de Combustibles Solides de Récupération (CSR, se substituant aux énergies fossiles)) à partir de déchets d’activité économique (DAE, jusqu’alors enfouis).
Europlasma explique que cette activité permet de fournir une source d'énergie décarbonée aux entreprises soucieuses de réduire leur impact carbone. En outre, le groupe étudie l'installation sur site d'une ferme solaire, visant "à rationaliser l’empreinte énergétique" de la société. Enfin, Inertam, l'usine de traitement des déchets d'amiante, filiale d'Europlasma, continuera de bénéficier de son programme d'optimisation pour accroitre sa productivité et sa rentabilité.
Europlasma explique que ces initiatives ancrent davantage le "double positionnement" du groupe en tant qu'acteur de la dépollution et de la décarbonation de l'industrie dans des conditions vertueuses. Le groupe landais espère désormais pouvoir traiter jusqu'à 100.000 tonnes par an.
L'ancien conglomérat Péchiney en voie de reconstitution
Europlasma est malheureusement connu des boursiers pour son historique financier calamiteux. L'entreprise landaise, qui a perdu 99% de sa valeur par rapport à son sommet de 2014, tente de faire oublier cette mauvaise passe avec ses divers projets de relance industriels initiés depuis sa reprise en main en 2019 au Tribunal de Commerce.
Le mois dernier, Europlasma reprenait à son tour SATMA PPC, le fabricant d’anodes en aluminium pour condensateurs électrolytiques. Fondé en 1945 à Goncelin en Isère, SATMA avait été racheté par Péchiney en 1965, puis vendu à un groupe italien lors du dépeçage de Péchiney. L’offre de reprise comprend le maintien de la production sur le site isérois actuel, la conservation de l’intégralité des 43 emplois, ainsi qu’un ambitieux plan d’investissements visant à améliorer la compétitivité et la rentabilité.
Europlasma s'est aussi déjà positionné en janvier sur la reprise de l'ancienne usine Luxfer dans le Puy-de-Dôme, dernière usine européenne de bouteilles de gaz haute pression utilisées notamment pour l'oxygène médical - un site qui avait appartenu à Péchiney avant d'être repris par Luxfer. Quelques mois auparavant, le groupe avait aussi repris Tarbes Industry (désormais "Les Forges de Tarbes"), spécialiste du forgeage de corps creux.
Pour rappel, Europlasma souhaite atteindre le point mort en 2022 sur le périmètre historique, à la faveur "d'un plan ambitieux d'économies", avait confié à BFM Bourse le PDG d'Europlasma, Jérôme Garnache-Creuillot en février dernier. "En outre, le groupe agrège de nouvelles activités, rentables, en se dotant d'un outil de production stratégique – et en grandissant cela réduit d'autant le poids relatif des coûts de structure, précédemment surdimensionnés par rapport à la production historique (la holding générait 50% des coûts avant la procédure judiciaire)", avait-il ajouté.
Recevez toutes les infos sur EUROPLASMA en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse
Par email