par Pascale Denis

PARIS (Reuters) - Touché par une nouvelle dégradation de la conjoncture économique et une sinistralité accrue, Euler Hermes a vu ses résultats chuter au premier semestre et a dit ne pas prévoir d'amélioration significative avant 2010.

Le leader mondial de l'assurance crédit, filiale du groupe allemand Allianz, a enregistré un résultat net très légèrement positif de 0,7 million d'euros, contre 122,3 millions un an plus tôt, et un bénéfice opérationnel ressorti à 35,4 millions d'euros, en baisse de 82,4%.

Malgré un résultat technique négatif de 59,5 millions d'euros (après un résultat positif de 114,2 un an plus tôt), le résultat opérationnel est resté positif grâce à un résultat financier net de 94,9 millions, contre 87,2 millions en 2008.

Son chiffre d'affaires s'est établi à 1.084,5 millions d'euros, en progression de 0,1% et de 1,1% à taux de change et périmètres constants, avec une contraction de 1% du volume d'affaires en Europe et en Amérique du Nord, marchés historiques de l'assureur crédit.

"Au premier semestre 2009, les indicateurs économiques de tous les pays ont continué de se dégrader. La fragilité et la progressivité de la reprise anticipée ne permettront pas de faire diminuer le nombre de défaillances d'entreprises rapidement. Dans ce contexte, Euler Hermes ne prévoit pas d'amélioration significative du niveau de ses résultats avant 2010", a indiqué le groupe dans un communiqué.

Conséquence directe de la hausse de la sinistralité, le ratio combiné - qui rapporte les coûts des sinistres et les frais aux primes perçues - s'est fortement dégradé à 109,1% à la fin juin, en hausse de 26,6 points par rapport au premier semestre 2008.

Les résultats d'Euler Hermes ont également été impactés par une charge exceptionnelle de 7,5 millions d'euros liée au plan de restructuration de sa filiale italienne.

A la fin juin, les actifs financiers du groupe s'élevaient à 3.330 millions d'euros, un chiffre quasiment stable par rapport à la fin 2008, avec une performance annualisée du portefeuille de 5,7%.

Edité par Jean-Michel Bélot

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