par Noëlle Mennella

PARIS (Reuters) - Edenred a confirmé jeudi son objectif à long terme après avoir annoncé pour 2010 un résultat d'exploitation courant conforme à ses prévisions et un dividende de 0,50 euro correspondant à un taux de distribution de 70%.

L'ancienne branche de services prépayés du groupe Accor envisage 2011 avec "sérénité", a déclaré son président directeur général Jacques Stern, sans pour autant donner de chiffres.

Prié de dire si la société pourrait maintenir un pay out de 70%, il a répondu que cette question était prématurée mais qu'en tout état de cause Edenred continuerait à avoir "un fort potentiel de distribution".

Pour 2011, l'inventeur du ticket-restaurant table sur la poursuite d'une forte croissance des pays émergents, où il réalise 55% de ses volumes et sur une stabilité de l'emploi salarié en Europe de l'Ouest, mais pense que l'Europe de l'Est restera difficile.

Pour le long terme, Edenred confirme son objectif de croissance organique entre 6% et 14% par an du volume d'émission, l'un des indicateurs clef du secteur qui a augmenté de 10% en 2010 à 13.875 millions d'euros.

Pour 2010, Edenred a publié un résultat d'exploitation de 328 millions d'euros, alors que le groupe avait annoncé que ce résultat serait compris entre 310 et 330 millions d'euros.

Sa marge brute d'autofinancement a enregistré une hausse organique de 15,1%, en ligne avec l'objectif de croissance supérieure à 10% par an que s'est fixé le groupe.

OUVERTURE PROCHAINE DE 6 À 8 NOUVEAUX PAYS

Par ailleurs, Edenred prévoit une accélération du passage au numérique avec un nouvel objectif de volume d'émission dématérialisée de 50% dès 2012, contre un horizon à 2016 fixé précédemment.

Pendant cette phase d'accélération du passage au numérique, la société anticipe des surcoûts d'exploitation de 10 à 15 millions d'euros par an et attend des bénéfices à long terme dès 2013.

Edenred n'anticipe pas d'investissement majeur lié au passage au numérique et maintient son objectif d'une enveloppe annuelle comprise entre 30 et 40 millions d'euros.

Enfin, la société a confirmé qu'elle travaillait dès à présent à son implantation dans de nouveaux pays. Jacques Stern a cité "6 à 8 pays nouveaux dans les six prochaines années", principalement des pays émergents, en Amérique latine et en Asie-Pacifique notamment.

Questionné sur les perspectives du groupe en matière d'acquisitions, Jacques Stern a répondu qu'Edenred avait les moyens de réaliser de grosses opérations mais que sa stratégie était avant tout une stratégie organique.

A fin 2010, l'endettement net du groupe se chiffrait à 25 millions d'euros.

Edenred, qui se compare au niveau européen aux groupes de restauration collective Sodexo et Compass, ainsi qu'à Mastercard et Visa, propose des services prépayés comme des tickets-restaurant ainsi que des cartes et assurances prépayées destinées aux salariés d'entreprise.

Son titre, introduit en Bourse le 2 juillet dernier, a clôturé mercredi à 19,2 euros, faisant ressortir une capitalisation boursière de 4,3 milliards d'euros.

Edité par Dominique Rodriguez

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