(BFM Bourse) - L'action Diagnostic Medical Systems s'envole de 34% à 0,67 euro à mi-séance, sous l'effet de fuites concernant un projet de rapprochement du spécialiste des appareils d'imagerie médicale avec un grand groupe mondial.

Antoine Rabaste, qui était encore PDG du groupe il y a peu, et qui a piloté le développement de la société pendant plus de 18 ans, a été brutalement débarqué du conseil d'administration du groupe lors de l'assemblée générale des actionnaires de la société le 28 juillet. Il a été révoqué de ses fonctions lors du conseil qui a suivi l'assemblée.

Dans un communiqué, l'ex-patron dénonce aujourd'hui le changement de gouvernance de la société consécutif à l'action de concert intervenue entre plusieurs actionnaires minoritaires entrés dans le capital lors de l'augmentation de capital de septembre 2008 et Jean-Luc Dumas, révoqué de ses fonctions de directeur général le 19 juin 2009 et qui vient d'être renommé à ce poste.

Il souligne que « la nouvelle équipe de direction n'a pas les compétences nécessaires ni la connaissance du secteur pour mener à bien le développement du Groupe », rappelant que « deux membres de cette nouvelle direction notamment le président du conseil d'administration et le directeur général délégué, messieurs Daguise et Dumas étaient dans le passé mandataires sociaux de DMS mais ont été révoqués pour faute ou incompétence avec, dans les deux cas, l'aval du comité de direction ».

Antoine Rabaste souligne que « cette modification brutale de la gouvernance intervient alors que les perspectives du groupe DMS étaient favorables compte tenu des produits à disposition en parfaite adéquation avec les besoins du marché ».

Surtout, elle intervient « alors qu'en ma qualité de Président Directeur Général et de principal actionnaire de DMS je menais des négociations très avancées depuis le début de l'année en vue de mettre en oeuvre un projet de rapprochement industriel avec un grand groupe mondial », révèle Antoine Labaste. Or, précise-t-il, « le groupe d'actionnaires qui a déclaré agir de concert était informé de cette négociation et était de ce fait initié ».

L'ex patron de la société laisse ainsi entendre que « le seul vrai objectif [de la nouvelle direction] [est] une négociation en cours à faire aboutir… ». En attendant, compte tenu des circonstances et du fait que depuis cette assemblée générale d'autres tiers à la société ont également été initiés sans précautions particulières en terme de confidentialité, l'ancien dirigeant indique avoir informé l'AMF à qui il a également « demandé la suspension de la cotation afin d'éviter tout délits d'initiés ».

Pour conclure, Antoine Rabaste estime qu' « on peut s'étonner dès lors qu'en fin de négociation un groupe composé de 2 anciens mandataires révoqués pour manque de compétence et de personnes physiques qui ont exprimé récemment leur souhait de réaliser des plus values à court terme décide de prendre le contrôle d'une société cotée en toute connaissance de cause considérant le risque de faire avorter ce projet ».