PARIS (Reuters) - Dexia annonce sa volonté de retrouver la confiance des collectivités locales échaudées par les crédits structurés octroyés par la banque franco-belge et certaines de ses concurrentes et qui se sont révélés toxiques avec la crise.

Leader en matière de crédits aux collectivités locales avant l'éclatement de la crise financière, Dexia a vu sa part de marché dans le crédit local en France fondre d'environ 40% en 2008 à 20% en 2009.

Le groupe souhaite redevenir un acteur local majeur et a prévenu qu'il ne prendrait aucun risques excessifs pour retrouver ses anciennes parts de marchés.

"Depuis deux ans nous avons arrêté la course folle au volume et notre objectif n'est pas d'être le plus gros", a déclaré son administrateur délégué Pierre Mariani à l'occasion de la remise d'un rapport d'experts sur les nouvelles règles de commercialisation des crédits structurés de sa filiale Dexia Crédit Local.

De nombreuses communes et collectivités locales avaient annoncé en 2008 et 2009 leur intention d'aller en justice contre les banques qui leur ont octroyé des produits financiers dont les frais se sont révélés prohibitifs avec la crise.

A ce jour aucune d'entre elles n'a enclenché de procédure contre Dexia, a précisé Pierre Mariani.

Recapitalisée d'urgence en 2008 à hauteur de 6,4 milliards d'euros, la banque s'est engagée à réduire son bilan de 35% et à céder de nombreuses filiales pour obtenir de la Commission européenne un feu vert à son plan de restructuration.

Dexia prévoit de se passer des garanties publiques à la fin du mois de juin.

Julien Ponthus, édité par Gilles Guillaume

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