PARIS (Reuters) - Dexia s'envole en Bourse de Paris et Bruxelles mercredi, alors que des rumeurs de cession de sa filiale de rehaussement de crédit FSA (Financial Security Assurance) circulent sur les marchés.

Le titre a terminé en hausse de 13,06% à 5,279 euros à Paris alors que l'indice CAC 40 reculait de 1,98% et que l'indice DJ Stoxx des banques en Europe perdait 0,69%.

Les analystes et traders jugent la rumeur crédible, d'autant que depuis son sauvetage de 6,4 milliards d'euros par les Etats belge, luxembourgeois et français, Dexia n'a jamais formellement écarté l'éventualité d'une cession de FSA.

Le 20 octobre, le conseil d'administration de la banque franco-belge a chargé son nouveau directeur général Pierre Mariani de mettre au point dans les quatre semaines un plan de recentrage des activités et de réduction du risque de FSA.

"Cette rumeur n'est pas improbable. Dexia a été recapitalisée très fortement, à un très bon niveau de Tier One (14%), laissant entrevoir une importante marge de manoeuvre en termes de restructuration", dit l'analyste d'Exane BNP Paribas.

"De plus, la direction a évoqué début octobre la possibilité d'être moins engagé vis-à-vis de FSA", ajoute François Boissin qui s'attend à ce que Dexia annonce un nouveau plan stratégique le 14 novembre à l'occasion de la publication des résultats trimestriels.

"Dexia gagne plus de 10% sur des rumeurs crédibles de cession de FSA", note un vendeur chez un broker parisien.

"Ce qui est certain c'est que Dexia est fortement monté ces quatre derniers jours, alors même que les chiffres (des concurrent de FSA) Ambac et de MBIA par exemple étaient affreux", poursuit-il.

Dexia a pris plus de 36% depuis le 29 octobre alors que les rehausseurs de crédit américains Ambac et MBIA ont tous deux publié de lourdes pertes trimestrielles ce mercredi.

Juliette Rouillon, édité par Jean-Michel Bélot

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