(BFM Bourse) - Le désaccord est flagrant entre Pierre Mariani, l'administrateur délégué de Dexia, et les investisseurs. Le premier estime que le projet de cession de FSA annoncé la semaine dernière a levé une incertitude majeure qui pesait sur l'avenir de la banque franco-belge.
Mais, comme le font aujourd'hui remarquer les analystes de J.P.Morgan, « la cession qui a été proposée de FSA [la filiale américaine de Dexia] est une bonne nouvelle mais les portefeuilles problématiques restent avec Dexia ». Le broker américain n'est pas le seul à l'avoir remarqué. Après un plongeon de 11,5% vendredi dernier, Dexia chute de 11,5% supplémentaires sous les 4 euros.
De fait, le portefeuille de Financial Products de FSA, d'un montant de 16,5 milliards de dollars, géré par FSA Asset Management (FSAM) a été exclu du périmètre de la vente. Si les États belges et français vont garantir ces actifs, Dexia devra toutefois couvrir la première perte de 3,1 milliards de dollars excédant les provisions existantes.
Par ailleurs, J.P.Morgan souligne que les pertes du troisième trimestre et les importantes dépréciations des actifs classés AFS ont très largement entamé les 6 milliards d'euros injectés lors de la récente augmentation de capital. Le broker calcule ainsi que l'actif net réévalué par action est tombé à 4,2 euros. Mais la perte sur la vente de FSA devrait le faire reculer à 3,6 euros.
En conséquence, J.P.Morgan abaisse son objectif de cours sur Dexia, de 8 à... 3,20 euros. Le broker attendra en effet de voir Dexia mieux couvrir son coût du capital pour valoriser la banque à un niveau supérieur à son actif net réévalué. En attendant, J.P.Morgan maintient sa recommandation « Sous-pondérer ».
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