(BFM Bourse) - Faut-il ou non restructurer la dette grecque ? La question divise alors que l'Union Européenne, la FMI et la BCE doivent annoncer courant juin le nouveau plan d'aide à la Grèce pour un montant de 60 à 100 milliards d'euros.

L'Allemagne y est favorable alors que Paris y est oppposé. Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, demande une contribution "quantifiée et substantielle » des créanciers privés, dans une lettre adressée à ses homologue de la zone euro que s'est procurée l'agence Reuters.

Une position plus dure que l'option d'un roulement volontaire de la dette détenue par les banques, qui semblait dernièrement gagner du terrain. Cette dernière solution aurait pour avantage « de mettre fin à toute spéculation sur un éventuel défaut de la dette grecque à court terme », souligne mercredi Natixis.

Le broker estime par ailleurs que « les banques grecques, les banques françaises, mais surtout Crédit Agricole et Dexia devraient le plus profiter de cette annonce ». Jean-Paul Chifflet, le directeur général de Crédit Agricole a d'ailleurs confié mercredi à Reuters une réaction positive vis-à-vis d'une telle solution qui « devrait bénéficier aux acteurs de l'économie grecque ».

Pour sa part, l'agence Moody's, dont un responsable est cité aujourd'hui par l'AFP, doute néanmoins que « quiconque fasse quoi que ce soit volontairement en ce moment ».