(CercleFinance.com) - Des actionnaires privés de dividende, des suppressions de postes massives, une perte nette sans précédent au troisième trimestre : c'est peu de dire que les temps sont durs pour Deutsche Bank, dont le titre dévisse de 5,4% et accuse la plus forte baisse du Dax ce jeudi en fin de matinée.

6,01 milliards d'euros. C'est le montant historique de la perte nette de la banque allemande au troisième trimestre, qui avait fait bien moins pire un an plus tôt (-94 millions). De fait, sauf improbable retournement de situation, elle sera dans le rouge sur l'exercice.

Alors que son chiffre d'affaires a pour sa part reculé de 7% en rythme annuel à 7,3 milliards, Deutsche Bank se sait contrainte de prendre des mesures draconiennes pour rectifier le tir.

La plus marquante d'entre elles constitue la suppression de 9.000 postes, dont 4.000 concernant les activités en Allemagne, où la bagatelle de 200 filiales seront fermées au cours des prochaines années. Les actionnaires ne seront pas davantage à la noce, puisque privés de dividende en 2015 et en 2016.

Deutsche Bank, qui va se retirer de 10 pays, doit aujourd'hui fortement déprécier la valeur de sa banque d'investissement pour anticiper le durcissement de la réglementation financière européenne, en sus de nombreuses procédures judiciaires qui vont donner lieu à des amendes salées.

Ancien d'UBS, le nouveau patron britannique John Cryan a du pain sur la planche...

(G.D.)


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