NEW YORK (Reuters) - Crédit Agricole n'est pas pressé de céder quelque cinq milliards d'euros d'actifs dont la vente a été décidée l'an passé, puisque les prix restent déprimés et que la crise risque de durer jusqu'à la fin 2010, déclare son directeur général Georges Pauget.
"Nous vendrons ces actifs seulement si nous avons une plus-value", a-t-il dit, expliquant que pour le moment ce n'était pas possible.
La banque avait dit en mai qu'elle avait identifié cinq milliards d'euros d'actifs non stratégiques qu'elle pourrait vendre dans les 18 mois à venir.
Les banques sont parfois passées par la cession d'actifs au lieu d'augmenter leur capital ou de lever de la dette sur des marchés de capitaux qui s'étaient rétractés en raison de la crise financière.
La conjoncture économique s'améliore mais les progrès sont lents, a ajouté Pauget, en marge d'une conférence à New York.
"Les USA seront l'élément clé pour déterminer la reprise", a-t-il ajouté, observant que la baisse des prix de l'immobilier aux Etats-Unis avait été le prélude à la crise et qu'on pouvait logiquement penser qu'une stabilisation de ces mêmes prix annoncerait la reprise.
Par ailleurs Emporiki Bank, une filiale grecque du Crédit Agricole, subit un remaniement de la direction et la banque française présentera un nouveau plan pour la banque à la fin du premier semestre, a encore dit Pauget.
Emporiki a subi une perte nette de 492 millions d'euros en 2008 et Pauget a expliqué que l'évolution de l'économie grecque déterminerait s'il y avait lieu de passer ou pas de nouvelles dépréciations chez la banque.
Elinor Comlay et Phil Wahba, version française Wilfrid Exbrayat
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