(BFM Bourse) - Annoncé il y a plus d'un mois par le gouvernement de François Fillon, le plan de soutien français à six banques tricolores (BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, Banque Populaire, Caisse d'Epargne, Crédit Mutuel), d'un montant de 10,5 milliards d'euros apportés sous forme de titres subordonnés, n'a pas encore été approuvé par la Commission Européenne. Ce qui n'est pas du goût de Nicolas Sarkozy. « Il s'agirait que tout le monde comprenne qu'on a changé de monde et qu'il faut aller vite », a déclaré ce week-end le Président de la République à l'adresse de Bruxelles.
Invité du Grand Jury RTL, José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, a rappelé le rôle de l'institution qu'il dirige. « Il faut comprendre une chose essentielle, nous sommes dans un marché intérieur composé de 27 pays. Nous avons donc besoin de ne pas introduire des distorsions fondamentales dans la concurrence », a expliqué José Manuel Barroso. « Si l'on accepte qu'un pays donne des milliards et des milliards d'euros à des banques [...] vous aurez un problème de concurrence déloyale qui peut détruire beaucoup de banques, et parfois les banques les plus saines, qui n'avaient pas besoin de recapitalisation ». Le président de la Commission européenne réfute tout blocage du processus de validation du plan français. « Normalement, l'examen de ces questions prend 4 à 5 mois », explique-t-il, « nous sommes en train de travailler avec la plus grande urgence ».
Mais José Manuel Barroso rappelle que « c'est une garantie pour les contribuables français que ne soient pas autorisées des aides non compatibles avec les règles de la concurrence ». « C'est l'obligation de la Commission de faire respecter le Traité de Rome [...] nous ne pouvons pas à la fois dire que cette crise a été créée parce que les américains n'ont pas de règles, et remettre en cause nos propres règles. Nous avons en Europe des règles de la concurrence, des règles d'Etat, Si on ne respecte pas ces règles, c'est la loi de la jungle », déclare le Président de la Commission.
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