(BFM Bourse) - Le concepteur du cœur artificiel Aeson a annoncé lundi soir la mise en service de son deuxième bâtiment de production sur son site de Bois-d'Arcy. Ce qui lui permettra de porter sa capacité de production à 500 cœurs par an d'ici au début de l'an prochain.

Carmat déroule son plan et le marché apprécie. L'inventeur du cœur artificiel Aeson bondit de 33% en fin de matinée ce mardi après avoir annoncé la mise en service d'un deuxième bâtiment de production sur son site de Bois-d'Arcy.

"Les travaux ont été achevés et l’ensemble des installations a été revu par l’organisme notifié Dekra qui a délivré, mi-novembre 2023, son approbation pour y produire le cœur artificiel total Aeson", a expliqué l'entreprise dans un communiqué.

Ce nouveau bâtiment de production permettra à la société d'élever sa capacité de production totale à 500 cœurs par an "début 2024", poursuit Carmat. On notera un léger report puisqu'en octobre l'entreprise indiquait viser cet objectif de capacité de production de 500 coeurs "en fin d'année 2023". Mais le marché ne prend donc pas ombrage de ce petit décalage.

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Un pic de ventes de plusieurs centaines de millions d'euros?

"Conformément à notre plan stratégique, nous allons continuer à faire évoluer ce dispositif industriel au cours des prochaines années, pour atteindre une capacité de production annuelle de 1.000 cœurs Aeson à horizon 2027", a déclaré Stéphane Piat, le directeur général de l'entreprise, cité dans le communiqué.

Dans une note publiée fin octobre, Degroof Petercam évaluait le pic de ventes d'Aeson à environ 750 millions d'euros (à titre de comparaison, le chiffre d'affaires du premier semestre 2023 de Carmat était quasi-nul à 600.000 euros, et correspondait alors à la vente de trois cœurs Aeson). La banque belge avait alors une recommandation à l'achat sur l'action et un objectif de 20,5 euros, alors que le titre Carmat évolue actuellement autour de 5 euros.

Par ailleurs, Carmat devrait probablement trouver des sources de financements supplémentaires dans les prochaines semaines. Mi-octobre, le groupe avait bouclé une augmentation de capital de 7 millions d'euros auprès de plusieurs actionnaires historiques . Mais cet appel au marché n'assurait son horizon financier que jusqu'au début de l'année 2024.

La société estimait alors qu'elle aurait besoin de trouver environ 65 millions d'euros supplémentaires (montant qui inclut le remboursement d'une tranche d'un emprunt auprès de la Banque européenne d'investissement en janvier) pour poursuivre son exploitation jusqu'à fin octobre 2024.