(BFM Bourse) - La banque britannique Barclays a relevé son conseil à surperformance sur l’entreprise de services numériques. Selon elle, le groupe a des atouts pour naviguer sereinement dans des temps économiques plus difficiles.
Souvent désigné comme le bon élève de la tech sur la place parisienne, Capgemini a néanmoins souffert l’an passé en Bourse. L’entreprise de services numériques a achevé l’année 2022 sur une baisse de 27,6%, plombée par le mouvement de "de-rating" (dépréciation des multiples boursiers) qui a affecté l’ensemble des sociétés technologiques, dont les valorisations demeurent très sensibles à la remontée des taux d’intérêts.
Mais la baisse de l’action s’avère-t-elle pour autant exagérée? Oui à en croire Barclays qui a relevé ce mercredi son opinion sur la valeur à "surpondérer" contre "neutre" et son objectif de cours à 210 euros contre 190 euros précédemment, jugeant que l’action présente un bon point d’entrée.
Ce qui tire vers le haut l’action Capgemini, en hausse de 3,2% vers 15h10, soit la plus forte progression du CAC 40 .
A l'épreuve de la récession
Barclays met en lumière la robustesse du groupe dirigé par Aiman Ezzat, plus préparé à résister à des temps difficiles, alors qu’un coup de froid sur la conjoncture se profile cette année.
"La marge est résiliente et nous pensons que Capgemini sera encore en mesure d'améliorer légèrement sa marge opérationnelle (jusqu'à 20 points de base pour l'exercice 2023) dans un environnement macroéconomique en ralentissement", prévient Barclays. L’établissement anticipe également une croissance organique en progression de 5% cette année, avec une hausse de 7,2% sur le premier semestre puis de 3,4% sur le second, dans ses projections.
Même dans le cas d’une récession "sévère" Barclays estime que la société pourrait voir ses revenus croître de 2% en variation organique tandis que sa marge opérationnelle ne se replierait que de 50 points de base, soit 0,5%.
Diversité géographique
Si le rachat du groupe de R&D externalisé Altran en 2020 a davantage orienté l’activité du groupe vers le secteur manufacturier, cyclique par nature, Barclays souligne que le profil de Capgemini est plus défensif. D’abord parce que la part des contrats dits "stratégiques" et s'étalant sur plusieurs années a progressé. Ce qui diminue le risque de baisse des dépenses clients en cas de retournement du cycle.
Ensuite parce que "Capgemini est également devenu beaucoup plus diversifié d'un point de vue géographique", avance la banque. "En particulier, l'exposition de la société à l'Amérique du Nord a augmenté, ce qui devrait soutenir l'activité, notamment en raison de la divergence actuelle des tendances économiques entre l'Europe et l'Amérique du Nord", développe-t-elle.
Outre Barclays plusieurs analystes sont récemment revenus sur le dossier avec une opinion positive? Stifel a réitéré ce mercredi son conseil à l’achat. Comme Barclays, Stifel souligne que les contrats "stratégiques" ont pris de l’importance et estime qu’entre 90% et 95% des revenus générés cette année le seront au sein de la base de clients actuels.
Vendredi, Invest Securities était de son côté repassé à l’achat sur le titre. "Nous pensons que le groupe devrait être en mesure de bien mieux résister que lors des précédents cycles récessifs", a fait valoir le bureau d’études.
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