Connexion
Mot de passe oublié Pas encore de compte ?

BOURBON

GBB - FR0004548873 SRD PEA PEA-PME
3.675 € 0.00 % Temps réel Euronext Paris

Bourbon : En pleine négociation pour restructurer sa dette, Bourbon continue de flamber en Bourse

lundi 15 juillet 2019 à 11h10
L'imminence d'une restructuration du capital affole le titre Bourbon

(BFM Bourse) - Le titre du parapétrolier spécialiste des services maritimes rebondit désormais de plus de 50% depuis mercredi dernier, sans actualité particulière si ce n'est les négociations entre le PDG Jacques de Chauteauvieux et les créanciers du groupe concernant le plan de restructuration de la dette.

Le rebond du titre Bourbon n'en finit plus. Après s'être déjà adjugé 4,2% mercredi dernier puis 5,7% jeudi, l'action de la parapétrolière française a nettement accéléré avec un bond de 20,5% vendredi. Le week-end n'aura pas eu raison de la santé insolente du titre Bourbon qui s'envole de nouveau de 18,3% à 3,55 euros vers 10h15, dans un volume d'échanges représentant près de 0,2% du tour de table. Ces nettes hausses successives permettent à l'action Bourbon de revenir à un niveau qu'elle n'avait plus atteint depuis le 11 février dernier, il y a plus de cinq mois. Ce rebond paraît d'autant plus surprenant qu'il n'est alimenté par aucun changement de recommandation ni actualité particulière pour l'entreprise hormis la poursuite des négociations entre le PDG Jacques de Chateauvieux et les créanciers du groupe par rapport au projet de restructuration du bilan de Bourbon.

Pour rappel, les principaux créanciers du groupe de services maritimes -confronté à un endettement insoutenable (2,7 milliards d'euros de dettes)- avaient convenu début de déposer une offre prévoyant un apport de 120 millions d'euros de liquidités et la conversion de plus de la moitié de la dette en capital. Si celle-ci avait été acceptée par Jacques de Chateauvieux, les créanciers du groupe (BNP Paribas, Crédit Mutuel Alliance Fédérale, Natixis et Société Générale, ainsi que le géant bancaire chinois ICBC, premier crédit-bailleur de Bourbon) auraient disposés de 93% du capital du parapétrolier à l'issue de l'opération. Sauf que le PDG, fort des 69,5% du tour de table qu'il détient avec son concert élargi, a refusé cette offre et présenté son plan de restructuration. Comme l'explique Nicolas Royot, analyste en charge du dossier chez Portzamparc, dans sa note du 1er juillet dernier, cette contre-proposition était "basée sur une injection de liquidités (par dette sur 5 ans) pour 80 millions d'euros ainsi qu'un prêt de 164 millions d'euros pour racheter la dette des créanciers qui le souhaiteraient (825 millions de dettes, soit à 20% de leur valeur) [...] une proposition non dilutive [qui] permettrait à Jacques de Chateauvieux de rester majoritaire au capital et à la tête du groupe".

Le spécialiste du dossier rappelait d'ailleurs à cette occasion que la situation semblait "inextricable", les deux parties allant naturellement s'opposer au plan de l'autre, celui de Jacques de Chateauvieux impliquant, pour les créanciers, l'acceptation d'une forte réduction de la dette émise sans dilution des actionnaires historiques. De l'autre côté, le projet des créanciers aurait entraîné une perte de contrôle du PDG actuel qui, fort de ses 69,7% des droits de vote, refuserait cette issue. L'offre en question expirait de toutes façons le 27 juin dernier.

Un rebond "difficile à justifier"

D'où vient donc le soudain -et violent- rebond du titre Bourbon depuis mercredi dernier ? Pour Nicolas Royot, celui-ci est effectivement "difficile à justifier". Il pourrait néanmoins s'agir, selon lui, de "spéculation sur un succès du plan de Jacques de Chateauvieux" ou d'une "renégociation du plan des créanciers plus favorable aux actionnaires". "Peut-être qu'il (Jacques de Chateauvieux, ndlr) va perdre le contrôle mais dans des conditions moins dilutives que proposées", mais "ce n'est qu'une hypothèse" développe le spécialiste du dossier. Christine Ropert, qui suit la valeur pour Gilbert Dupont, estime pour sa part que ce rebond "doit probablement résulter de phénomènes techniques, notamment de la part d’investisseurs "shorts" qui doivent se racheter en considérant l’imminence d’une recomposition du capital".

Même son de cloche du côté de Nicolas Chéron, responsable de la recherche marchés chez Binck.fr. "Alors que le titre Bourbon perdait jusqu'à 45% de sa valeur en 2019 au début du mois de juin, ce dernier a été réveillé par l'annonce d'un plan de restructuration puis la nomination d'un nouveau PDG" indique-t-il. Avant d'ajouter que "les spéculateurs s'emparent désormais de ce titre au SRD, misant sur une sortie de l'ornière, le tout avec des volumes importants, ce qui a également forcé les vendeurs à découvert à se racheter, accélérant ainsi le mouvement de rattrapage opéré ces dernières séances".

Quentin Soubranne - ©2025 BFM Bourse
Vous suivez cette action ?

Recevez toutes les infos sur BOURBON en temps réel :

Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse


Par email

Forum suspendu temporairement
Portefeuille Trading
+336.70 % vs +57.27 % pour le CAC 40
Performance depuis le 28 mai 2008

Newsletter bfm bourse

Recevez gratuitement chaque matin la valeur du jour