(BFM Bourse) - La jeune société lyonnaise de technologies médicales, à l'origine d'une poudre permettant de stopper les saignements lors des opérations chirurgicales, a enregistré une progression de son chiffre d'affaires de 150% au premier semestre. Biom'up pense que ses objectifs commerciaux 2019 sont à portée, mais doit trouver de nouvelles ressources dès septembre.
Un ambitieux objectif de ventes confirmé pour Biom'up, mais une épée de Damoclès menace toujours l'entreprise. La firme aspire à devenir un acteur majeur du marché des produits hémostatiques (permettant de maîtriser les saignements opératoires) grâce à son produit phare Hemoblast Bellows, sans équivalent en termes de polyvalence (homologué par la FDA américaine sur une échelle de gravité des saignements allant du goutte-à-goutte à l'écoulement léger jusqu'aux saignements courants), dont les ventes connaissent une nette progression depuis le lancement l'an dernier. Mais l'équation financière s'annonce difficile à résoudre alors que les dépenses opérationnelles, bien qu'attendues en recul, demeurent très supérieures aux revenus. Au rythme actuel, Biom'up se trouvera à court de cash dès septembre.
Au premier semestre 2019, Biom'up a dévoilé un chiffre d'affaires de 1,4 million d'euros, plus que doublé par rapport à la période correspondante de 2018 et en hausse séquentielle de 23% par rapport au deuxième semestre (première période de commercialisation du nouveau produit Hemoblast Bellows, lancé en juillet 2018). Une traction que l'entreprise estime en ligne avec l’objectif de réaliser sur l'ensemble de 2019 un chiffre d'affaires de l’ordre de 4 à 4,5 millions d'euros, uniquement pour ce produit vedette. Les prises de commandes viennent déjà aux deux tiers de clients américains, précise la société, démontrant ainsi le potentiel du produit sur ce marché stratégique.
Après une phase d'importants investissements commerciaux, industriels et de R&D réalisés en 2018, la société prévoit toujours une réduction des dépenses opérationnelles cette année, mais celles-ci devraient encore représenter plusieurs fois le montant des ventes à environ 30 millions d'euros.
Or, le niveau de trésorerie (non-audité) au 30 juin dernier ne s'élevait plus qu'à 8,5 millions d'euros, contre 30,6 millions à fin décembre 2018. D'importantes ressources financières resteront nécessaires pour couvrir les activités d’exploitation et d’investissement du fait d’une insuffisance de trésorerie estimée à compter du mois de septembre 2019. Biom'up indique dès lors qu'elle "examine activement les options disponibles". Pour l'heure, elle a obtenu d’Athyrium, son principal créancier obligataire, une réduction de 8 millions à 2 millions d'euros du ratio de liquidités minimum à respecter dans le cadre de l’emprunt obligataire conclu en mars 2018.
Biom'up estime aussi que les capacités de production de son usine existante suffiront à répondre à la demande commerciale jusqu'en 2021, reportant d'au moins deux ans l'éventuelle construction d'une nouvelle usine. Mais sans vraiment suggérer de pistes pour poursuivre son activité à court terme. Et sans que le marché ne semble s'en inquiéter, la confirmation des objectifs 2019 se traduisant par un gain de 3,24% du titre à 1,91 euro mercredi vers 11h10.
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