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BANK OF AMERICA

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Bank of america : Après citigroup, au tour de bank of america ?

mardi 25 novembre 2008 à 10h49
BFM Bourse

par Elinor Comlay

NEW YORK (Reuters) - Le plan de sauvetage annoncé ce week-end pour Citigroup a apaisé une partie des craintes des investisseurs, mais des inconnues entourent d'autres grandes banques du secteur, comme Bank of America.

BofA, aujourd'hui la troisième banque américaine par les actifs, est très exposée aux crédits immobiliers aux Etats-Unis alors que le marché américain du logement est en pleine crise. Cette exposition s'est encore accrue avec l'acquisition de Countrywide Financial Corp, premier groupe indépendant de crédit immobilier des Etats-unis, et le rachat de Merrill Lynch, qui possède la plus importante activité de courtage de détail au monde.

Si les pertes sur créances immobilières et autres instruments de crédit venaient à s'alourdir de manière significative, la banque pourrait voir son ratio de fonds propres Tier-1 fondre à des niveaux alarmants.

"A mes yeux, d'autres banques sont en eaux troubles, et je m'attends à ce que de nouveaux établissements soient aidés", commente Michael Farr, qui dirige la société de gestion Farr, Miller & Washington. "Les cours de Bourse laissent entendre que des groupes comme Bank of America pourraient être les prochains sur la liste."

TIER-1: LE SEUIL PSYCHOLOGIQUE DES 7%

Avant le rebond de lundi - BofA a flambé de 27,2% dans le sillage de Citigroup (+57,8%) - l'action Bank of America accusait une perte de 52% depuis le début novembre.

Les analystes de la société de recherche indépendante CreditSights ont échafaudé un scénario où les marchés de l'immobilier commercial et résidentiel dégringoleraient bien davantage que la banque ne le pronostique, ce qui pourrait ramener son ratio Tier-1 à 7,15%.

Le minimum autorisé par le régulateur pour une banque jugée bien capitalisée est 6%, mais tout ratio inférieur ou égal à 7% risque d'effrayer les investisseurs.

Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès de Bank of America.

CreditSights a également émis des craintes concernant Wells Fargo & Co, pour laquelle elle estime que le ratio Tier-1 risquerait de tomber à 6,98% dans le pire des scénarios imaginés. Wells Fargo a conclu récemment le rachat de Wachovia.

Selon des hypothèses identiques, et avant le dernier plan de sauvetage de l'État américain, le ratio de fonds propres de Citigroup se situerait à 8,64%.

Wells Fargo a refusé de faire un commentaire.

DES CRÉANCES TOXIQUES EN HÉRITAGE

D'autres mesures de la solidité financière de Citigroup paraissent plus fragiles que celles de Bank of America et Wells Fargo, notamment le ratio entre les actifs tangibles et les fonds propres tangibles, sur lequel certains investisseurs se sont jusqu'ici concentrés.

Les actifs tangibles de Citigroup représentent environ 42 fois le capital en actions moins les actifs intangibles, contre 11 fois pour Bank of America.

Bank of America, après l'acquisition de Countrywide, possède plus de 250 milliards de dollars de crédits immobiliers, et si elle a cessé de commercialiser les plus toxiques de ces produits, les provisions liées à ce portefeuille augmentent.

En rachetant Wachovia, Wells Fargo a hérité de plus de 260 milliards de dollars de crédits à la consommation tandis qu'en faisant l'acquisition de Washington Mutual, JPMorgan Chase a repris son exposition à certaines classes de crédits immobiliers parmi les plus risquées.

La comparaison s'arrête là.

"La différence entre Citigroup et les trois autres, c'est la crise de confiance qu'a connue la direction", précise Mal Polley, directeur des investissements chez Stewart Capital Advisors. "Les investisseurs ont perdu confiance en Citigroup et en sa direction quand la banque a échoué dans son projet de rachat de Wachovia".

Le système bancaire américain reste dans son ensemble largement sous-capitalisé, peut-être à hauteur de plus de 1.000 milliards de dollars, et les analystes ne voient qu'un seul investisseur à même de venir à la rescousse, qu'il s'agisse de Citigroup ou d'autres acteurs du secteur: l'État américain.

Version française Gilles Guillaume

Copyright (C) 2007-2008 Reuters

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