(BFM Bourse) - Alors que la dimension spéculative du dossier Atos Origin semblait réduite à court terme, l'action de la SSII a rebondi mardi sur fond de rumeur d'offre de la part de Hewlett-Packard. Bernard Bourigeaud, président du directoire d'Atos a profité hier de l'assemblée générale du groupe pour affirmer qu'il n'avait pas reçu d'"offre ferme" de la part de la firme américaine, mais qu'une telle proposition serait examinée si elle avait lieu.

"Hewlett Packard avait manifesté son intérêt il y a deux ans" rappelle Jean-Charles Naudin responsable de la gestion actions d'Etoile Gestion. Contacté par Tradingsat.com le gérant souligne qu'Atos Origin détient de beaux actifs : "Banksys notamment, qui profite du chantier de l'harmonisation des cartes bancaires, ainsi qu'Atos Euronext Markets Solutions, dont les perspectives sont portées par la fusion Nyse-Euronext". Des métiers parfaitement à même d'intéresser des concurrents tels que Capgemini ou Hewlett-Packard. "D'une manière générale, il semble que le scénario d'un rapprochement avec un industriel revienne sur le devant de la scène", explique ainsi Jean-Charles Naudin, pour qui l'hypothèse d'une opération avec un fonds de private equity paraît désormais peu plausible en l'absence d'accord sur le prix.

A ce propos, le gérant estime que le cours actuel reflète les incertitudes quant au succès du plan de transformation. Selon lui, "dans le cas du meilleur scénario possible, c'est-à-dire celui d'une réussite totale du plan de restructuration, l'action vaut 70 euros à un horizon d'un an, en lui appliquant les ratios actuels du secteur". Dans ces conditions, sur la base des cours actuels, l'acquéreur éventuel "devra payer une prime, au-delà des 60 euros, ce qu'ont refusé de faire les fonds de private equity", conclut Jean-Charles Naudin.