(BFM Bourse) - Le premier chimiste français voit son cours de Bourse rebondir de 5% jeudi matin malgré des résultats en retrait au deuxième trimestre par rapport aux niveaux historiques atteints l'année dernière à pareille époque. Si Arkema considère que la volatilité restera de mise au plan macro-économique, la direction pense que le phénomène de déstockage constaté sur certains marchés devrait s'atténuer au deuxième semestre, et confirme les objectifs annuels.
Malgré la faiblesse de certains marchés finaux, tels que les secteurs de l’automobile, de l’électronique grand public et du pétrole où la demande a fléchi, les résultats d'Arkema à fin juin affichent une relative résilience, tandis qu'une stricte gestion du cash a permis une hausse sensible de la génération de trésorerie disponible sur la période. Vers 10h20, l'action rebondit de 5,24% à 85,98 euros, effaçant ainsi le repli enregistré depuis une semaine.
Le nouveau sponsor du championnat féminin de football rassure. Par rapport au niveau du deuxième trimestre 2018, son chiffre d'affaires au trimestre écoulé a limité son repli à -0,7%, à 2,254 milliards d'euros. Malgré une baisse des volumes de 2,4%, les prix n'ont diminué que de 0,6% (avec même une forte progression des tarifs pour le pôle matériaux hautes performances, au contraire des spécialités industrielles et des revêtements), tandis que l'effet des changes (+1,9%) et des variations de périmètre (+0,4%) a joué favorablement.
Dans un contexte macro-économique décrit comme "complexe, moins favorable que l’an dernier" par le groupe, l'Ebitda a décliné de 5,3% par rapport au niveau record du deuxième trimestre 2018, revenant à 407 millions d'euros. La marge d'Ebitda, qui était montée l'an dernier à 18,9%, est ainsi redescendue à 18,1% (soit au niveau de 2017, qualifié "d'excellent"). Le résultat d'exploitation a de son côté diminué de 16,5% (-12,6% hors éléments non courants) à 257 millions d'euros. Le résultat net part du groupe s’établit à 176 millions d’euros (à comparer à 219 millions d’euros au trimestre correspondant de 2018). Hors éléments non courants, le bénéfice net est évalué à 192 millions d'euros.
Parallèlement, Arkema est parvenu à enregistrer une forte progression de son flux de trésorerie libre, passant de 41 millions à 90 millions d’euros, l'augmentation du besoin en fonds de roulement (BFR) ayant été limitée par rapport à sa variation de l'an dernier. Ce sont "une gestion stricte, le niveau d’activité et l’impact favorable de la baisse du coût des matières premières sur les stocks" qui ont permis de contenir cette progression du BFR, qui représentait seulement 16% du chiffre d'affaires annualisé à fin juin, contre 16,5% un an plus tôt.
Sur la deuxième partie de l’année, "l’environnement macro-économique devrait rester volatil et complexe, marqué par la poursuite des incertitudes géopolitiques qui pèsent sur le niveau global de la demande et l’évolution des matières premières", reconnaît Arkema dans son communiqué. Mais "les ajustements de stocks observés au premier semestre sur certains marchés finaux devraient toutefois s’atténuer". Par ailleurs, le groupe s'attend à bénéficier au deuxième semestre du démarrage de certains projets industriels, dans les résines de Sartomer en Asie, les polymères techniques en France et les acryliques aux Etats-Unis. Le chimiste compte aussi sur la contribution des acquisitions d’ArrMaz, finalisée au 1er juillet, et de Sunke, dont le closing est attendu au troisième trimestre. "Le groupe poursuivra également ses actions d’excellence opérationnelle et sa politique de hausses ciblées de ses prix de vente dans un contexte de cours toujours élevé du pétrole".
Dans ce cadre, Arkema confirme son ambition de réaliser, en 2019, un Ebitda comparable au niveau record de 2018.
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