(Cercle Finance) - Areva abandonne 3% vers 12 heures à la Bourse de Paris. Le géant du nucléaire semble être au centre de plusieurs turpitudes. Le groupe français pourrait être face à une pénurie d'uranium. En parallèle, la construction de son EPR de troisième génération en Finlande connaitrait des retards. Toutefois, Dexia reste confiant et estime que la valeur est à même de surmonter ces difficultés.

Le Figaro rapporte ce vendredi qu'Areva pourrait être confronté à une pénurie d'uranium. Ainsi, selon le quotidien, plus de 3 000 tonnes d'uranium avaient été produites en France en 1985 contre seulement 5 en 2006.

En outre, le groupe a rencontré des problèmes la semaine précédente au Niger. Le gouvernement qui souhaite reprendre le contrôle de sa production de minerai a relevé de 40% le prix de la tonne d'uranium.

Dexia souligne également que la construction de nouveaux réacteurs, déjà sur les rails, générerait un accroissement des besoins du groupe en uranium.

Le broker indique qu'Areva a déjà pour partie anticipé ces nouveaux besoins en rachetant récemment UraMin pour 2,5 milliards d'euros. Dexia indique également que le géant du nucléaire 'a prévu de tripler ses dépenses en matière d'exploration minière à 90 millions d'euros sur les 5 prochaines années'. L'analyste ajoute 'nous n'excluons pas qu'Areva réalise de nouvelles acquisition dans le domaines des mines d'uranium'.

En parallèle, la compagnie d'électricité finlandaise TVO a annoncé ce matin que la construction du réacteur nucléaire finlandais de type EPR par le consortium mené par Areva et Siemens connaîtrait de nouveaux retards.

Dexia estime que 'nouvelle n'est pas très positive pour Areva'. Toutefois, l'analyste rappelle que le thème du nucléaire est aujourd'hui sur le devant de scène. L'analyste note également que l'éventuelle construction de 2 réacteurs pour la Chine et les discussions en cours avec l'Inde, un marché jusqu'à présent fermé, sont autant de signes favorables pour le groupe.

Ainsi, Dexia maintient son opinion positive sur le titre et recommande de renforcer le titre en portefeuille avec un objectif de cours également maintenu à 900 euros.

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