(Cercle Finance) - Auteur jusqu'à présent d'une parcours boursier remarquable depuis début 2006 (+37% mardi soir), le titre Areva connaît son premier accident boursier de l'année. L'action du leader mondial du nucléaire a touché un plus bas de 500E correspondant à une chute de 9,9% durant les tout premiers échanges ce mercredi. Le titre 'limite' à présent son recul (-4,1% à 532E).

A l'origine de cette chute, les informations du quotidien économique Les Echos selon lequel Areva ne serait plus en mesure de remporter l'appel d'offres pour la construction de quatre réacteurs nucléaires de troisième génération en Chine. D'après des sources bien informées du quotidien, l'américain Westinghouse 'aurait pris ces dernières semaines un avantage décisif en se pliant à toutes les exigences formulées en matière de transfert de technologie'. Le groupe américain contrôlé par le japonais Toshiba aurait tout simplement décidé de céder les plans de son réacteur AP1000 à ses clients chinois qui le fabriqueront eux-mêmes.

Dans une certaine mesure, l'échec envisagé pour Areva sur ce contrat semble pouvoir être relativisé. Pour le remporter, Areva devrait en effet prendre le risque de transférer une technologie de troisième génération qui serait ensuite susceptible de faire émerger un concurrent de poids sur d'autres marchés très porteurs, tels que l'Inde et le Brésil. Par ailleurs, d'après Les Echos, le prix réclamé par Westinghouse pour les plans de son réacteur de troisième génération serait loin des montants évoqués lors du lancement en l'appel d'offres en 2004. En terme financier, un tel contrat pourrait ne pas être plus intéressant que ceux qui seront attribués sur le marché des duplications de centrales existantes (pourtant moins rémunérateur a priori), pour lesquels Areva reste en course.

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