SAN FRANCISCO (Reuters) - Apple a fait état mardi d'un chiffre d'affaires trimestriel à nouveau très supérieur aux attentes, soutenu par les ventes des téléphones iPhone, en Asie notamment, et des tablettes iPad.

La firme de Cupertino (Californie) affiche un chiffre d'affaires de 28,57 milliards de dollars au titre de son troisième trimestre fiscal clos fin juin, pratiquement doublé sur un an, alors que les analystes attendaient en moyenne des facturations proches de 25 milliards de dollars, selon Thomson Reuters I/B/E/S.

Le groupe américain a vendu 20,34 millions d'iPhone au cours du trimestre au lieu des 17 à 18 millions attendus par le marché, ce qui lui donne la place de numéro un mondial des smartphones.

Il a aussi vendu 9,25 millions d'iPad et 3,95 millions d'ordinateurs Mac. La marge brute s'est établie à 41,7%.

Apple devrait lancer une nouvelle version de l'iPhone dans les mois qui viennent.

Le bénéfice s'est établi à 7,31 milliards de dollars au troisième trimestre, soit 7,79 dollars par action contre 5,85 dollars attendus par le marché, ce qui représente 33% de mieux que la prévision moyenne. Apple avait dépassé les attentes d'environ 20% lors des deux trimestres précédents.

Apple, dont les prévisions sont en principe prudentes, estime que son bénéfice par action du trimestre en cours s'élèvera à 5,50 dollars pour un chiffre d'affaires de 25 milliards. Le marché attend 6,45 dollars et un chiffre d'affaires de 27,7 milliards.

En après-Bourse, l'action Apple gagnait plus de 7% à 405 dollars après une brève suspension. Elle avait fini en hausse de 0,8% à 376,85 dollars.

Sur la base d'un cours de Bourse de 400 dollars, la capitalisation boursière d'Apple s'élève à pratiquement 370 milliards de dollars, ce qui la rapproche de celle d'Exxon (412 milliards de dollars).

Les interrogations sur la santé du fondateur d'Apple Steve Jobs, qui a annoncé en janvier un nouvel arrêt-maladie, restent en toile de fond. Selon le Wall Street Journal, plusieurs membres du conseil d'administration du groupe ont évoqué la question de sa succession et en ont parlé avec au moins un responsable d'une société technologique importante.

De nombreux observateurs estiment que Steve Jobs ne retournera pas travailler dans la société qu'il a fondée en 1976. Son intérim est pour l'instant assuré par le directeur général délégué, Tim Cook.

Edwin Chan, Poornima Gupta et Noel Randewich, Danielle Rouquié pour le service français

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