(Cercle Finance) - A Novo a publié mardi un résultat d'exploitation (Ebit) en hausse de 87% au 1er semestre, pour un chiffre d'affaires en croissance organique de 15%. Selon Richard Seurat, son PDG, le groupe de maintenance et de service après vente (SAV) technologique a entamé une phase de croissance vertueuse.
Cercle Finance: A Novo affiche une croissance de ses résultats sur le premier semestre de l'exercice. Quels sont les facteurs qui expliquent cette progression?
Richard Seurat: Point positif, la croissance organique de nos coeurs de métier ('core') s'est établie à 15% sur le semestre. Il s'agit-là du sixième trimestre consécutif de croissance de l'activité, une performance qui s'explique notamment par la signature de contrats de moyen terme. Les opérations de croissance externe, essentiellement concentrées sur des activités de l'ordre de 7 ou 8 millions d'euros, et donc facilement intégrables, ont aussi contribué à l'augmentation de nos résultats.
Enfin, la marge opérationnelle s'est améliorée de près de 90%, sous l'effet de la restructuration de certains sites de production, et la remise sous contrôle du besoin de fonds de roulement (BFR) a permis de réaliser des économies de 4 à 5 millions d'euros en cash. Je crois qu'on se situe aujourd'hui dans une phase de croissance vertueuse.
CF: L'écart entre les performances de vos activités de coeur et la branche 'non core', toujours déficitaire, est criant. Quelle est votre stratégie pour remédier à ce déséquilibre?
RS: Il y encore deux ans, les activités dites 'non core' représentaient plus de 15% de notre chiffre d'affaires. Elles génèrent actuellement moins de 1% de l'activité totale, tout en étant appelées à disparaître totalement avec la fermeture de l'activité résiduelle d'assemblage de Malaga, d'ici à la fin du mois de juin. Cette opération intervient au bon moment car nous disposons de cash et nous pouvons profiter de certaines aides au redéploiement apportées au niveau local.
CF: Les éléments non récurrents ont une nouvelle fois pesé sur les comptes. La disparition des éléments exceptionnels des résultats d'A Novo est-elle d'actualité?
RS: Nous y travaillons. Au cours du dernier semestre, le départ du directeur général délégué chargé des finances a représenté un coût total de l'ordre de 800.000 euros, tandis que les provisions liées à la défaillance de Vitelcom, le principal client de notre site d'assemblage à Malaga, ont totalisé 1,2 millions d'euros.
Cumulés au montant de 900.000 euros lié à la fermeture prévue du site d'assemblage de Malaga, les éléments non récurrents s'établissent à près de 2,8 millions d'euros, montant qui devrait être compensé par la plus value réalisée sur la cession de la filiale AMS, un actif non stratégique au Royaume-Uni, qui a généré une plus value de 1,5 million d'euros et une trésorerie de 3 millions. Déjà en repli, le poids des éléments non récurrents dans nos comptes devrait progressivement s'éteindre.
CF: Vous visez une croissance de l'activité supérieure à 10% sur l'exercice. Quels sont vos principaux vecteurs de croissance ?
RS: Ils sont avant tout structurels. Aujourd'hui, les combinés mobiles sont devenus des appareils sophistiqués, complexes, tandis que les décodeurs prennent désormais la forme de boîtiers 'triple play', et les ventes d'ordinateurs portables et autres écrans plats explosent, ces facteurs technologiques étant évidemment favorables à notre activité.
Mais il existe aussi ensuite un moteur dit 'environnemental'. Avec les directives EEE et RoHS, qui contraignent les entreprises à prendre en charge la fin de vie des produits, les sociétés ont intérêt à prolonger la durée de vie de leurs équipements et donc à avoir recours aux services d'A Novo.
Au Royaume-Uni, nous proposons par exemple une offre de retraitement des téléphones portables en fin de vie. Nous rachetons aux opérateurs des combinés usagés pour les remettre en état avant de les commercialiser, essentiellement dans des pays émergents.
Enfin, il apparaît que les grands groupes technologiques mondiaux souhaitent aujourd'hui avoir à faire à un prestataire unique au niveau paneuropéen, dans un objectif de réduction coûts, une tendance - là encore - favorable à notre groupe.
CF: Des acquisitions restent-elles envisageables ?
RS: Bien entendu, à condition de ne pas réendetter le groupe. Au-delà de notre objectif pérenne de croissance organique de plus de 10%, nous visons en complément une croissance complémentaire de l'ordre de 5 à 10% issue de nos opérations de croissance externe. Je crois que nous avons su démontrer notre capacité à réussir l'acquisition de petites sociétés et/ou d'ateliers de grands constructeurs souhaitant se recentrer sur leur coeur de métier. En ce sens, nous nous inspirons de Cisco Systems, qui a su passer maître dans l'art d'intégrer de structures de taille modeste.
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