(BFM Bourse) - Altran risque d'avoir du mal à reconquérir la confiance des investisseurs tant que les conclusions de l'enquête sur les commandes fictives de la société Aricent ne seront pas connues.

Altran Technologies tentait de rebondir lundi matin (+3,6% à 8,91 euros à 10h20) à la suite de sa chute de 28% de vendredi. Le groupe d'ingénierie et de conseil en innovation a douché les investisseurs en fin de semaine dernière avec l'annonce de la découverte chez Aricent, société rachetée en novembre 2017, d'une anomalie liée à des bons de commande qui se sont avérés être fictifs.

Ces commandes ont été falsifiées par un employé d’Aricent entre le troisième trimestre 2017 et le premier trimestre 2018, pour un montant total de 10 millions de dollars. Altran a lancé une enquête approfondie relative au contrôle interne d`Aricent pour confirmer que cet évènement est un cas isolé.

En tout état de cause, cette découverte qui intervient trois mois après le finalisation de l’acquisition d’Aricent, "soulève des questions au sujet des due-diligences effectuées par Altran dans le cadre de l’opération", font remarquer lundi les analystes d'Oddo BHF.

Pour le broker, qui abaisse son objectif de cours sur Altran à 11 euros, au lieu de 13 euros auparavant, "la réaction du titre vendredi illustre qu’au-delà de l’impact purement financier cet incident soulève des interrogations". En particulier, Altran ne peut pas confirmer que ces commandes fictives correspondent effectivement à un cas isolé, tant que l'enquête n'est pas terminée.

AInsi, et malgré une valorisation qui peut sembler attractive, Oddo BHF pense que "le titre risque d’être "dead-money" avant la conclusion de l’enquête".