PARIS (Reuters) - Alcatel-Lucent et Dassault Aviation annoncent la signature de l'accord définitif de cession à l'avionneur des 20,8% détenus par l'équipementier télécoms dans Thales.
La transaction, prévue pour le printemps 2009, se fera sur la base d'un prix de 38 euros par action, soit un total d'environ 1,57 milliard, a indiqué Alcatel-Lucent.
"A l'issue de l'opération, et après acquisition par Dassault Aviation des 5,1% du capital de Thales actuellement détenus par le Groupe Industriel Marcel Dassault, le 'secteur public' et Dassault Aviation détiendront ensemble 53% du capital et 61% des droits de vote de Thales, assurant ainsi au groupe une base actionnariale stable et reposant sur une vision de long terme", ont souligné Dassault et Bercy dans un communiqué commun.
L'opération doit également permettre la création d'un "pôle français de dimension mondiale dans le domaine des technologies stratégiques, de l'aéronautique et de l'espace, de la défense et de la sécurité, à l'instar de ce qui s'est fait en Grande-Bretagne, en Italie ou en Suède autour d'autres acteurs industriels", ont-ils ajouté.
Dassault Aviation s'est notamment engagé à "permettre les rectifications de périmètres de Thales" qui découleraient de projets industriels dans les activités d'optronique, de navigation inertielle, de génération électrique et des systèmes de missiles.
Safran avait déclaré le 20 novembre qu'il étudiait avec Thales d'éventuels échanges d'actifs. Le journal Les Echos, qui citait des sources proches du dossier, avait auparavant écrit que Thales pourrait récupérer les activités optroniques de Safran, qui recevrait en échange celles de navigation inertielle de Thales.
Le groupe et l'Etat prévoient en outre de continuer à soutenir Thales dans son projet d'accroissement de 25% à 35% de sa participation au capital des chantiers navals DCNS.
Dassault Aviation avait annoncé le 18 novembre être entré en discussions exclusives avec Alcatel-Lucent en vue du rachat de sa part dans Thales au prix de 38 euros par action.
L'avenir du tour de table de l'électronicien était considéré comme ouvert depuis 2004, date à laquelle le groupe a rejeté les avances du géant EADS, la maison mère d'Airbus.
Benjamin Mallet, édité par Julien Ponthus
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