Connexion
Mot de passe oublié Pas encore de compte ?

AIR FRANCE-KLM

AF - FR001400J770 SRD PEA PEA-PME
12.134 € -1.17 % Temps réel Euronext Paris

Air france-klm : Pourquoi Barclays pense que l'action Air France-KLM peut encore s'envoler de 80%

mardi 19 septembre 2023 à 14h01
Air France-KLM a du potentiel pour Barclays

(BFM Bourse) - Dans une étude sectorielle, la banque britannique réitère sa confiance dans les compagnies aériennes européennes malgré les avertissements de leurs homologues américaines et la hausse du pétrole. Elle réaffirme à "surpondérer" son conseil sur Air France-KLM.

La hausse du pétrole est connue pour malmener les actions des compagnies aériennes, dont le carburant constitue l'un des principaux (si ce n'est le plus important) postes de dépense. L'indice paneuropéen Stoxx Europe Total Market Airlines perd ainsi environ 13% depuis son pic de mi-juin, pénalisé par la progression des cours de l'or noir.

Néanmoins, dans une note sectorielle publiée ce mardi, Barclays a envoyé un message de confiance à l'attention des compagnies aériennes européennes.

Certes, la banque britannique note que plusieurs compagnies américaines ont passé des avertissements sur résultats , en raison des hausses des coûts du travail et du carburant ainsi que de la faiblesse de leurs revenus domestiques. Mais elle relativise la portée de ces soucis pour les compagnies européennes.

>> Accédez à nos analyses graphiques exclusives, et entrez dans la confidence du Portefeuille Trading

Des couvertures carburant

"En ce qui concerne la main-d'œuvre, les pilotes américains veulent des augmentations de salaire d'environ 40%, tandis que les pilotes européens se contentent actuellement d'augmentations de l'ordre de 10% à 15%. Nous considérons que le marché des pilotes américains est plus tendu en raison de la règle des 1500 heures de vol (une règle qui impose un minimum de 1500 heures de vol pour qu'un pilote puisse naviguer pour une compagnie américaine, NDLR) pour les cadets pilotes nouvellement qualifiés, qui ne s'applique pas en Europe. Nous estimons également que les augmentations de salaire des pilotes en Europe devraient rester plus limitées qu'aux États-Unis, étant donné que les pilotes en Europe sont déjà très bien payés par rapport à la population générale", développe Barclays.

Concernant la faiblesse des revenus des compagnies états-uniennes, la banque explique que cette faiblesse se concentre sur le marché américain, marché qui a rouvert bien plus tôt que l'Europe, après la pandémie, et qui pâtit en plus d'une concurrence accrue des vols internationaux.

En ce qui concerne les prix du carburant, l'établissement souligne que les compagnies européennes possèdent des couvertures qui représentent entre 60% et 80% des dépenses prévisionnels de carburant pour le quatrième trimestre ainsi qu'entre 16% et 45% pour l'année 2024, ce qui les protège.

"Nous pensons que cela leur offre un avantage significatif par rapport à leurs concurrents mondiaux qui ne couvrent pas leur consommation de carburant. En temps normal, la couverture du carburant n'évite pas l'impact de la hausse du carburant, mais elle en retarde et en atténue l'impact sur les compagnies aériennes, ce qui leur donne le temps pour réduire leur capacité et donc d'augmenter leurs recettes unitaires", explique Barclays.

Dernier point évoqué pour le secteur, les soucis des moteurs GTF du groupe Pratt & Whitney, qui oblige certains moteurs (livrés sur la période 2015-2021) à effectuer des visites d'atelier et qui ont donc des répercussions sur la flotte d'avions disponibles. Barclays estime que cela peut constituer un problème pour le hongrois Wizz, mais beaucoup moins voire dans certains cas pas du tout pour les autres compagnies. Elle considère que cet impair technique devrait se traduire par une baisse des capacités totales (pour simplifier le nombre de vols mis en service) d'au moins 2% sur les vols court-courrier pour les 18 prochains mois. "Cela devrait être favorable au secteur dans son ensemble, en soutenant les recettes unitaires", conclut la banque.

Air France-KLM a connu un bel été

Barclays réaffirme ainsi sa confiance sur les compagnies. Notamment sur Air France-KLM. La banque a ajusté son objectif de cours à 22 euros contre 26 euros précédemment, restant à "surpondérer", soit l'équivalent d'achat. La cible de la banque confère un potentiel important à l'action du groupe de transport franco-néerlandais, de plus de 80% sur la base du cours de clôture de lundi soir.

"Nous pensons qu'Air France-KLM a été très performant au cours de l'été 2023, profitant pleinement du marché des loisirs haut de gamme avec les touristes américains. Nous pensons que KLM aura bénéficié d'une amélioration opérationnelle après les difficultés rencontrées en 2022. Nous estimons que Transavia contribuera également à des bénéfices importants au troisième trimestre 2023, après ses problèmes opérationnels au deuxième trimestre", détaille Barclays.

La banque britannique considère par ailleurs qu'Air France-KLM est en pole position pour reprendre la compagnie portugaise TAP. Cette dernière avait été nationalisée par le gouvernement portugais en 2020 et sa privatisation devrait être lancée le mois prochain, selon Reuters. "Nous pensons qu'Air France-KLM devrait être bien placé pour être le partenaire de choix du gouvernement portugais, étant donné la bonne position du réseau d'Air France-KLM en Amérique latine", explique Barclays, même si la banque note que le potentiel endettement lié à cette transaction fait sourciller les investisseurs.

Barclays évoque aussi certains risques. Le gouvernement français limite actuellement les liaisons que peuvent effectuer les compagnies chinoises vers la France, comme l'expliquent Les Echos, de sorte à protéger Air France qui ne peut survoler le ciel russe au contraire des groupes chinois. Barclays s'inquiète de ce dernier point, notant que les compagnies chinoises commencent à développer des capacités sur les autres hubs européens que Roissy-Charles de Gaulle, à savoir Heathrow et Francfort, "risquant ainsi de compromettre le rôle de Paris en tant que porte d'entrée des passagers chinois en Europe".

La banque est également à "surpondérer" sur Lufthansa, Norwegian, Ryanair, easyJet et IAG, maison-mère de British Airways et Iberia. Elle est à "sous-pondérer" sur Wizz Air.

Julien Marion - ©2023 BFM Bourse
Vous suivez cette action ?

Recevez toutes les infos sur AIR FRANCE-KLM en temps réel :

Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse


Par email

Votre avis
Portefeuille Trading
+301.60 % vs +43.71 % pour le CAC 40
Performance depuis le 28 mai 2008

Newsletter bfm bourse

Recevez gratuitement chaque matin la valeur du jour