(BFM Bourse) - Après une pause marquée vendredi dernier, ADP a repris aujourd'hui son ascension vers de nouveaux sommets historiques. L'action du groupe aéroportuaire a terminé la séance de lundi à 89.8 euros, en forte progression de 3.6% après avoir inscrit un plus haut en séance de 90.81 euros.

A peu de chose près, le cours de clôture de la séance du jour est le double de celui fixé (45 euros) lors de l'introduction en juin 2006 d'ADP sur le compartiment A de l'Eurolist. L'opération s'était effectuée par la mise sur le marché de 32.6% du capital, l'Etat conservant une participation de 67.4%.

L'annonce ce lundi de la signature d'un contrat pour la concession de l'aéroport international Queen Alia d'Amman en Jordanie constitue à n'en pas douter une bonne nouvelle. ADP a été sélectionné au côté de sociétés d'investissements. Aéroports de Paris Management, filiale de l'opérateur aéroportuaire, assurera l'exploitation de l'ensemble de l'aéroport pour la durée de la concession qui a été fixée à 25 ans.

Cette information est venue s'ajouter aujourd'hui à l'effervescence qui entoure le titre depuis quelques semaines. Les anticipations de privatisation et du prix auquel une telle opération pourrait se faire suscitent en effet l'intérêt des investisseurs. L'hebdomadaire Challenges a récemment rapporté que les banquiers d'affaires travaillant à la privatisation d'ADP valorisaient le groupe à 9.4 Milliards d'euros, soit 95 euros par action...

Sur le sujet, le quotidien Les Echos a évoqué il y a dix jours l'intérêt de Vinci pour Aéroports de Paris, dans le cadre d'une privatisation du groupe. Xavier Huillard, le directeur général de Vinci a d'ailleurs reconnu que "le jour venu, si cette occasion se présente", Vinci sera intéressé pour être partenaire d'ADP.

Interrogé par La Vie Financière, Pierre Graff, président-directeur général d'Aéroports de Paris n'a pas souhaité réagir à cette déclaration. Le journal ne manque toutefois pas de préciser qu'ADP se négocie encore avec une décote par rapport aux ratios utilisés lors du rachat du britannique BAA par l'espagnol Ferrovial.