(BFM Bourse) - Au moment où les rumeurs de cession par l'Etat d'une partie de sa participation dans EDF se font plus insistantes, l'opinion selon laquelle Aéroports de Paris pourrait faire l'objet d'une privatisation totale manque visiblement de soutien. Plus forte baisse du SRD, les actions ADP chutent de 4% à 88.8 euros lundi alors que débute la dernière heure de cotations.
Si certains analystes, tels Société Générale, font d'ADP un candidat probable à une privatisation totale, d'autres, comme Citigroup Smith Barney et CM-CIC Securities sont moins enthousiastes. Citigroup Smith Barney faisait remarquer fin juin que pour descendre en deçà de 502% du capital d'ADP, l'Etat aurait besoin de modifier la loi.
Pierre Graf, le président-directeur général d'Aéroports de Paris a également tempéré la spéculation. Il estime que "l'orientation générale n'est pas à la privatisation totale des aéroports internationaux" et que le système actuel, conciliant la présence de l'Etat et le management d'une société privée cotée en Bourse "fonctionne bien".
Au vu des récents records historiques atteints pas ADP, des prises de bénéfices ne sont donc pas totalement surprenantes, les niveaux de valorisation devenant difficiles à justifier quels que soient les scénarios. Ces dernières semaines, CM-CI Securities a déjà rappelé qu'en cas de privatisation, la mise sur le marché de la participation de l'Etat se ferait avec une décote par rapport à la fair value.
Pour Citigroup, le titre se négocie avec une prime de 30% sur son secteur. Selon le broker, même si Vinci est intéressé par une prise de participation dans ADP, une offre pourrait difficilement se faire à des niveaux supérieurs à son cours de bourse actuel.
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