(Zonebourse.com) - Cela fait 3 semaines que Wall Street ne va nulle part et cette 13ème séance de stagnation ne fait pas exception avec des indices qui terminent globalement à 0,00% avec des indices 'larges' qui finissent en ordre dispersé mais sur des écarts insignifiants : le S&P 500 a perdu 0,25% à 6 800 points, le Nasdaq-100 gagne symétriquement +0,25% à 25.133.
Le 'VIX', associé au 'S&P' a terminé inchangé à 16,50 alors qu'il avait grimpé la veille de +5Pts avec un marché guère plus volatil que ce mardi.
Un biais baissier l'emporte sur le Dow Jones Industrial qui lâche 0,6 % à 48 114, le Russell-2000 -0,55%, le Dow Transportation finit à -0,05%.
Les secteur automobile aurait pu faire la différence avec les +3,05% de Tesla (record annuel à 390$ pour 1.581Mds$ de 'capi') et les annonces de Ford : le groupe historique annonce lever le pied sur les véhicules 100% électriques (le groupe va passer une dépréciation d'actif de 19,5Mds$), avec l'arrêt de production de plusieurs modèles. Le constructeur va plutôt se recentrer sur les véhicules hybrides et ne délaisse plus ouvertement le thermique qui a encore de beaux jours devant lui... mais pas de réaction de la part des investisseurs puisque le titre grappille 0,15%.
Les 'grands rendez-vous' des 3 dernières semaines n'ont rien donné, ni les trimestriels de Nvidia, ni le rapport ADP, ni le FOMC de la FED, ni l'indice 'PCE', et la publication du 'NFP' ce mardi (date inhabituelle mais tout le monde avait coché le 16 décembre sur son agenda) se solde lui aussi par un 'non-événement'.
L'économie américaine a créé 64.000 emplois en novembre, soit 14.000 emplois de plus que prévu après une baisse en octobre (-60.000) due aux coupes budgétaires du gouvernement.
Seul petit signe de relative faiblesse du marché du travail, le taux de chômage a augmenté de 4,5% à 4,6% le mois dernier.
Autre signal de faiblesse mais côté activité manufacturière cette fois-ci : le secteur privé ralentit. L'indice PMI composite de S&P Global ressort en baisse de -1,2Pt à 53 en estimation préliminaire, après 54,2 en donnée définitive pour le mois précédent.
La croissance ralentit à son rythme le plus bas depuis juin dernier, avec la plus faible progression des afflux de nouvelles affaires en 20 mois (dont une première baisse des nouvelles commandes de biens en un an).
Cela entraine une petite détente des taux US avec un '10 ans' qui efface -3,5Pts vers 4,145%, le '30 ans' a fini par se détendre en fin de séance de -3,5Pts vers 4,817 contre 4,8400% à la mi-journée.
La Fed était supposée déclencher le 'rally' de fin d'année, mais la dure réalité des résultats des spécialistes de l'IA, Oracle en tête, est venue ramener les marchés sur terre, obligeant les investisseurs à se mettre à la recherche de nouveaux catalyseurs.
Tout se déroule un peu comme si l'année était déjà bouclée, avec des scores annuels fleuves (de +14% pour le 'Dow' à +19,3% pour le Nasdaq) qui semblent satisfaire les investisseurs à quelques jours de la séance des '4 sorcière' qui marque la fin de l'année pour la plupart des gestions et donne le coup d'envoi du début de la trêve des confiseurs.
'On voit que les investisseurs commencent à être tentés de fermer leurs livres de comptes pour l'année, mais tout semble encore possible avec cette semaine qui va s'avérer cruciale', assurent les équipes de Saxo.
Alors que Wall Street et l'obligataire semblent assoupis, la volatilité s'est une nouvelle fois matérialisé du côté du pétrole avec de gros 'écarts' à la baisse depuis 3 séances, qui semble traduire des doutes sur les niveaux de croissance de l'activité économique mondiale en ce 4ème trimestre.
Le baril de WTI poursuit sa dégringolade avec -2,8% à 55$ sur le NYMEX, un niveau plus observé depuis presque 5 ans (59 mois et une semaine exactement) puisqu'il faut remonter à fin janvier 2021.
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