(BFM Bourse) - Le métal précieux a dépassé ce seuil symbolique pour la première fois ce mardi 7 octobre. La matière première connaît depuis maintenant près de deux ans une puissante envolée, portée par les incertitudes géopolitiques.
L'or poursuit son inexorable ascension. La "relique barbare" comme la surnommait l'économiste John Maynard Keynes a dépassé ce mardi 7 octobre la barre des 4.000 dollars l'once pour la première fois de son histoire.
Plus exactement, ce sont les contrats à terme sur l'or qui ont dépassé les 4.000 dollars l'once (l'échéance de décembre pour être précis). Le cours spot (au comptant) lui a atteint un pic de 3.985 dollars l'once, selon CNBC.
L'or avait déjà franchi les 3.000 dollars l'once en mars dernier après avoir cassé le seuil des 2.000 dollars en 2020.
Un ensemble de facteurs portent la matière première. L'incertitude économique et géopolitique, amplifiée par les mesures douanières de l'administration américaine, a renforcé le rôle de valeur refuge traditionnel de l'or.
Plus récemment, le début du cycle de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) a encore renforcé l'attrait du métal.
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La baisse du dollar aide
Pour rappel, des taux plus bas ont tendance à soutenir l’or. Contrairement aux actions (avec des dividendes) et aux obligations (avec des coupons), l'or ne produit pas de revenus. Son cours est en conséquence aidé par une baisse des taux d'intérêt, car il devient alors de plus en plus intéressant d'investir son argent dans de l'or plutôt que de le placer.
La faiblesse du dollar, qui souffre face aux autres devises mondiales depuis le début de l'année, constitue un autre facteur de support technique.
Comme l'ensemble des matières premières, les cours de l'or sont libellés en dollar. Un repli du billet vert rend, toutes choses égales par ailleurs, l'or moins onéreux pour les investisseurs dont la devise de référence n'est pas le dollar.
Les achats des banques centrales constituent, par ailleurs, un support de long terme aux cours de l'or. Lors d'une récente enquête menée par le World Gold Council, 43% des banquiers centraux interrogés déclaraient que leur propre banque centrale augmenterait leurs réserves d’or et 95% pensaient que les réserves officielles d’or continueraient d’augmenter au cours des 12 prochains mois.