par Diana Mandia
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en hausse lundi à l'ouverture, portées par l'espoir que les réunions de cette semaine des banques centrales américaine et britannique ouvrent la voie à des baisses de taux, et avant une nouvelle semaine de résultats d'entreprises.
Les contrats à terme signalent une hausse de 0,44% pour le CAC 40 parisien, de 0,46% pour le Dax à Francfort, de 0,37% pour le FTSE à Londres et de 0,51% pour l'EuroStoxx 50.
La semaine sera dominée par les réunions des grandes banques centrales, en particulier aux États-Unis, au Japon et en Grande-Bretagne, où les responsables de la politique monétaire doivent s'exprimer sur l'évolution des taux d'intérêt et dont les commentaires sur les projets futurs seront à nouveau suivis de près.
Aux États-Unis, où la Réserve fédérale (Fed) doit s'exprimer mercredi, les investisseurs s'attendent à un statu quo, tout en estimant que le moment d'assouplir la politique monétaire approche, compte tenu des signes de ralentissement de l'inflation et du marché du travail. Les acteurs du marché anticipent une baisse des taux en septembre avec une probabilité de plus de 90%.
Les données de l'inflation américaine PCE de la semaine dernière, les plus surveillées par la Fed, n'ont pas remis en cause ce scénario.
Le rapport sur l'emploi aux Etats-Unis, prévu vendredi, donnera aux investisseurs l'occasion d'évaluer des éventuelles les signes d'atténuation des tensions sur le marché du travail.
"Le FOMC (le Federal Open Market Committee) devrait opter pour le statu quo, mais il est probable qu'il révise sa déclaration pour laisser entendre qu'une réduction lors de la prochaine réunion en septembre est devenue plus probable", écrivent les analystes de Goldman Sachs dans une note.
La Banque du Japon se réunit également mercredi et les marchés estiment qu'il y a 70% de chances qu'elle augmente ses taux de 10 points de base.
Les investisseurs sont moins sûrs que la Banque d'Angleterre (BoE) assouplisse ses taux lors de sa réunion jeudi.
Dans la zone euro, où la Banque centrale européenne (BCE) a réduit les coûts d'emprunt pour la première fois en juin avant d'opter pour une pause en juillet, les investisseurs prendront connaissance de deux indicateurs clés cette semaine : la croissance économique de la zone euro et les chiffres de l'inflation.
La semaine promet également d'être riche en résultats d'entreprises, de grands noms tels que L'Oréal, Microsoft, Meta, Lufthansa, Société Générale ou Crédit Agricole publiant leurs chiffres semestriels dans les prochains jours. Le secteur technologique fera l'objet d'une attention particulière, alors que le rallye observé depuis le début de l'année commence à s'estomper.
LES VALEURS A SUIVRE :
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en hausse vendredi, tirée par le redressement des grandes capitalisations technologiques américaines et le chiffre l'inflation PCE.
L'indice Dow Jones a gagné 1,6%, le S&P-500, plus large, a pris 1,05% et le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 0,85%.
Sur la semaine, le S&P-500 a en revanche perdu 0,83% et le Nasdaq 2,08%
EN ASIE
A Tokyo, le Nikkei a fini en hausse de 2,1% après avoir plongé à un plus bas de trois mois vendredi, aidé par le rebond de Wall Street grâce aux chiffres de l'inflation américaine, qui ont conforté les espoirs sur une baisse des taux de la Fed en septembre.
En Chine, les Bourses sont sans direction lundi, les investisseurs attendant une réunion clé du Politburo chinois plus tard dans la semaine, qui devrait faire la lumière sur les actions de la Chine à la suite des plans de réforme présentés lors du troisième plénum du PCC il y a quinze jours.
L'indice composite de la Bourse de Shanghai progresse de 0,06% et le CSI 300 des grandes capitalisations abandonne 0,49%.
La Bourse de Hong Kong avance de 1,59%.
TAUX / CHANGES
Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans s'affiche en très légère baisse à 4,1821% avant la réunion de la Fed.
En zone euro, le rendement du Bund allemand à dix ans est stable à 2,4000%.
Le marché des changes évolue sur de faibles variations lundi, le dollar cédant 0,08% face à un panier de devises de référence, tandis que l'euro gagne 0,01% à 1,0858 dollar.
PÉTROLE
Les craintes d'une escalade du conflit au Moyen-Orient après une attaque à la roquette sur le plateau du Golan occupé par Israël, que le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu impute au Hezbollah libanais, soutiennent les prix du pétrole.
Le Brent prend 0,62% à 81,63 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) gagne 0,56% à 77,59 dollars.
AUCUN INDICATEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR À L'AGENDA DU JOUR
(Rédigé par Diana Mandiá, édité par Blandine Hénault)
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