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Marché : L'once d'or n'en finit plus de battre des records sur les marchés

vendredi 13 septembre 2024 à 09h06
L'or monte

(BFM Bourse) - L'once a atteint un nouveau plus haut historique ce vendredi, tutoyant les 2.600 dollars, alors que les grandes banques centrales confirment le virage des baisses de taux, ce qui soutient le métal précieux.

L'or est en passe de franchir une nouveau grand pallier. Le métal précieux a atteint ce vendredi dans la nuit un nouveau record, à 2.598,45 points l'once, à deux doigts de casser les 2.600 dollars.

Le métal précieux bénéficie notamment des anticipations du marché sur les baisses de taux directeurs des grandes banques centrales.

Jeudi, la Banque centrale européenne (BCE) a abaissé son principal taux directeur, le taux de dépôt, d'un quart de point de pourcentage. Les investisseurs tablent sur encore une à deux baisses de la part de la BCE.

La Réserve fédérale américaine (Fed), doit, elle commencer à couper ses taux directeurs la semaine prochaine. Les investisseurs soupèsent depuis plusieurs jours deux options, c'est-à-dire une baisse de 25 points de base (0,25 point de pourcentage) ou de 50 points de base, l'option qui semblait jusqu'ici la moins crédible.

"Mais quelques articles ont ensuite été publiés dans le Wall Street Journal et le Financial Times, suggérant qu'un mouvement de 50 points de base était toujours en jeu, ce qui a conduit les marchés à réévaluer une fois de plus leurs attentes, et les contrats à terme évaluent maintenant à 47,5% la probabilité d'un mouvement de 50 points de base ce matin", explique Deutsche Bank.

Une demande encore soutenue

D'ici à la fin de l'année, les investisseurs anticipent un total de 1,25 point de baisses cumulées des taux directeurs de la part de la Fed.

Rappelons que les baisses de taux directeur doivent mécaniquement supporter la demande pour l'or et ses cours. En théorie, l'évolution de l'or est négativement corrélée à celle des taux d'intérêt. Plus les taux d'intérêt sont élevés, moins l'or a de l'attrait, toutes choses égales par ailleurs. Contrairement aux actions (avec des dividendes) et aux obligations (avec des coupons), l'or ne produit pas de revenus. Son cours est en conséquence malmené par une hausse des taux d'intérêt, car il devient alors de moins en moins intéressant d'investir son argent dans de l'or plutôt que de le placer.

"Une politique monétaire moins restrictive profite à l'or en réduisant le coût d'opportunité de la détention d'actifs non productifs d'intérêts", rappelle ainsi John Plassard, conseiller en investissement chez Mirabaud.

Autre effet collatéral positif des baisses de taux: elles font chuter le dollar. Ce qui là encore renforce l'attrait de l'or, comme pour la plupart des matières premières. L'or étant libellé en dollar, une baisse du billet vert rend l'or plus attractif pour les investisseurs détenant d'autres devises que du dollar.

Par ailleurs, la demande a, elle, été soutenue par les achats des banques centrales des pays émergents, mais aussi par celle des particuliers. Les ménages chinois notamment, ont acheté de l'or physique (pièces, lingots) alors que l'immobilier et les Bourses chinoises sont en pleine déconfiture.

Vers une poursuite de la hausse

Pour la suite, l'once d'or semble inexorablement vouée à poursuivre son ascension, alors que la matière première a déjà gagné 25,24% sur l'ensemble de 2024 et 33,36% sur un an.

"L'atteinte d'un nouveau record renforce la tendance générale à la hausse du métal jaune. La sortie de l'or de sa fourchette laisse 2.670 dollars l'once comme 'objectif de prix projeté'", a déclaré à Bloomberg Jun Rong Yeap, stratégiste de marché chez IG Asia Pte.

Depuis avril, Goldman Sachs voit le métal précieux atteindre 2.700 dollars l'once pour la fin 2024, notamment parce que le métal précieux reste attrayant pour les particuliers asiatiques et que le métal pourrait bénéficier de craintes accrues sur la dégradation du déficit américain, en lien avec l'élection présidentielle américaine de novembre prochain.

La banque Citi de son côté estimait en avril que l'once pourrait même atteindre 3.000 dollars dans les 6 à 18 prochains mois. Ce en raison d'une demande physique vigoureuse et de son attrait comme couverture face aux risques géopolitiques, expliquaient les analystes matières premières de la banque cités par CNBC.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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