(BFM Bourse) - Le titre de l'équipementier sportif prend 18% à la Bourse de Francfort alors que Bloomberg rapporte que la famille Pinault "évalue ses options" sur sa participation de 29% dans le groupe allemand.
Tel le félin qui lui donne son nom, Puma a bondi d'un coup en Bourse ce lundi 25 août. L'action de l'équipementier sportif allemand grimpe de 18,7% vers 16h20, avec un titre qui est monté d'une traite vers 15h25.
L'action a alors réagi à des informations de l'agence Bloomberg rapportant que la famille Pinault "évaluait ses options" au sujet de sa participation dans l'équipementier sportif allemand, ce qui inclut une potentielle vente de cette participation.
L'agence de presse ajoute que la famille a appelé de potentiels acheteurs, comme les groupes d'articles sportifs chinois Li Ning et Anta Sports, pour évaluer l'appétit du marché. Bloomberg écrit également que des groupes américains et des fonds souverains au Moyen-Orient ont aussi été sondés.
La famille Pinault détient actuellement une participation de 28,7% au capital de Puma, via sa holding Artemis.
Interrogé par l'agence, des porte-parole d'Artemis, de Puma, d'Anta et de Li Ning n'ont pas souhaité commenter ces informations.
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Un redressement à opérer
Puma était autrefois dans le giron de Kering, groupe de luxe dont la famille Pinault détient 42,3% du capital via Artemis. En 2018, la société avait décidé d'opérer une scission de Puma et de se concentrer pleinement sur le luxe. Ce qui est passé par la distribution du capital à ses actionnaires, à raison d'une action Puma pour douze actions Kering détenues. Kering avait conservé une participation résiduelle dans Puma que la société de luxe a progressivement réduite jusqu'à sortir totalement du tour de table du groupe allemand l'an passé.
Puma souffre en Bourse cette année, l'action chutant de près de 50% depuis le 1er janvier, plombée par des ventes en berne aux États-Unis, des pertes de part de marché ainsi que par les répercussions des droits de douane américains.
"Les choses doivent changer chez Puma et assez rapidement, avec un changement initial déjà en cours (changement de directeur général et réinitialisation des attentes financières) (…) 2025 sera l'année de la douleur (…), en se préparant pour une année 2026 plus propre grâce au rafraîchissement de la culture, à la reconstruction du pipeline de produits avec une plus grande concentration sur la performance, à la refonte de la distribution, à l'abandon de l'élévation de la marque, à la stabilisation des parts de marché et à l'évaluation des dépenses de marketing", écrivait fin juillet Royal Bank of Canada.
"Aucune de ces mesures n'est révolutionnaire, mais leur mise en œuvre sur un marché des articles de sport plus concurrentiel et à un moment où Nike revient sera un défi", ajoutait la banque canadienne.
La famille Pinault doit actuellement travailler au redressement de Kering qui peine à rallumer la flamme chez sa marque phare Gucci. Les ventes de la griffe transalpine ont encore chuté de 25% au premier semestre en données comparables et l'action Kering plonge de plus de 58% sur trois ans.
La société a nommé en juin l'ex-patron de Renault, Luca de Meo, à sa tête pour créer un électrochoc. Artisan d'un redressement spectaculaire chez le constructeur automobile, le dirigeant italien prendra la direction générale de Kering le mois prochain.
"La nomination de Luca De Meo a encouragé le réengagement des investisseurs dans un éventuel redressement de Kering (…) Un regard neuf devrait aider à renouveler les efforts de désendettement et de rationalisation des coûts fixes du groupe. Ce qui est moins clair, c’est la mesure dans laquelle cela pourrait changer radicalement la capacité de progression des résultats de Gucci, qui reste largement fondée sur une reconstruction des ventes", commentait Jefferies, fin juillet.