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Grâce à Deadpool, Vice-versa et le streaming, Disney dépasse les attentes et (ré)enchante Wall Street

jeudi 14 novembre 2024 à 16h05
Disney retrouve le sourire en Bourse

(BFM Bourse) - Le spécialiste américain du divertissement a livré des résultats supérieurs aux attentes, aidé par l'accélération de la croissance du streaming et par le succès en salle des films Deadpool et Vice-versa 2.

Les étoiles se sont alignées pour Walt Disney durant l'été. Grâce aux performances de sa division de streaming tout comme aux succès de certains blockbusters dans les salles obscures, le géant américain du divertissement a dépassé les attentes au quatrième trimestre de son exercice 2023-2024.

Sur cette période allant de début juillet à fin septembre, Walt Disney Co a généré des revenus de 22,57 milliards de dollars en hausse de 6% sur un an tandis que son bénéfice par action s'est établi à 1,14 dollar, affichant un bond de 39%. Selon un consensus LSEG cité par CNBC, les analystes tablaient sur un chiffre d'affaires de 22,45 milliards de dollars et un bénéfice par action de 1,10 dollars.

Les studios Disney ont notamment bénéficié des cartons au box-office des films "Vice-versa 2" et "Deadpool & Wolverine", qui ont généré à eux deux environ 3 milliards de dollars de recettes au niveau mondial.

Ce qui a permis de propulser les revenus de la sous-catégorie "ventes de contenus, licences et autres" de la division "divertissement" de Disney à 2,59 milliards de dollars, en croissance de 39%. Le résultat opérationnel de cette catégorie est passé d'une perte de 149 millions de dollars à un bénéfice de 316 millions de dollars.

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Le streaming en a fini avec les pertes

"Le quatrième trimestre a été l'un des meilleurs de l'histoire de nos studios, Vice-versa 2 et Deadpool & Wolverine cassant de nombreux records au box-office, et devenant les deux top films de l'année", s'est réjoui Bob Iger, le directeur général de Disney, dans un communiqué.

Toujours dans la division "divertissement", Disney continue d'améliorer la performance du streaming et notamment Disney+, qui a longtemps souffert de la comparaison avec Netflix, en accusant de lourdes pertes opérationnelles.

La division "direct to consumer" (DTC) qui inclut les services Disney+ ainsi qu'Hulu et ESPN+, a enregistré une croissance de ses revenus de 13% tandis que son résultat opérationnel est passé d'une perte de 387 millions de dollars à un bénéfice de 321 millions de dollars, quand les analystes tablaient sur un bénéfice de 203 millions de dollars, selon Bloomberg.

Outre la croissance des abonnés, cette division a été soutenue par des hausses de prix ainsi que par une augmentation des revenus publicitaires, les offres d'entrée de gamme des services de streaming incluant de la publicité. Le bénéfice opérationnel a par ailleurs été aidé par des coûts de marketing plus bas chez Disney+.

"La rentabilité de notre activité de streaming DTC s'est encore améliorée et nous sommes confiant dans le fait qu'elle constituera un foyer de croissance important pour la société", a déclaré Bob Iger.

Le dirigeant emblématique de Disney avait été rappelé en catastrophe fin 2022 pour reprendre du service et redresser une société qui évoluait alors à des plus bas sur le plan boursier. Bob Iger a alors entrepris un important de travail en termes de contenus et de coûts, tout en favorisant les tarifs. Ce qui s'est soldé par plus de 8.000 suppressions de postes, selon Newsweek. Mais ses efforts semblent payer: sur l'ensemble de l'exercice 2023-2024, les activités de streaming ont dégagé un bénéfice opérationnel de 134 millions contre une perte de 2,61 milliards de dollars en 2022-2023.

Une croissance du bénéfice par action en 2025, 2026 et 2027

Par ailleurs, les revenus tirés des parcs d'attractions et des croisières ont progressé de 1% à 8,24 milliards de dollars au quatrième trimestre, tandis que le résultat opérationnel a reculé de 6% à 1,66 milliard de dollars, en raison de coûts plus élevés.

Côtés perspectives, Disney s'est montré particulièrement disert. Pour l'exercice clos en septembre 2025, l'entreprise a indiqué viser une croissance "élevée à un chiffre" de son bénéfice par action, soit entre 6% et 9% (alors que les analystes ne tablaient que sur une hausse de 4%, selon Bloomberg), une croissance du dividende "en ligne avec celle des résultats", et sur 3 milliards de dollars de rachats d'actions. Par division, la société anticipe notamment une hausse à deux chiffres de son résultat opérationnel dans le "divertissement", avec notamment une amélioration de 875 millions de dollars du résultat opérationnel des activités de streaming.

Chose rare, la société a aussi livré des perspectives sur plusieurs années, pour ses exercices clos en 2026 et 2027.

Pour l'exercice qui sera achevé en septembre 2026, Disney prévoit une croissance à deux chiffres de son bénéfice par action, avec notamment une hausse d'au moins 10% de sa division "divertissement". Pour 2027, Disney table sur une nouvelle croissance à deux chiffres de son bénéfice par action.

À Wall Street, l'action Walt Disney s'enflamme, le titre prenant 10,84% à 11,85 dollars en début de séance, vers 15h40.

"Disney dispose d'un ensemble d'actifs de premier ordre (dans le domaine du contenu/de la propriété intellectuelle et des parcs à thème)", apprécie Bank of America qui confirme son conseil à l'achat sur l'action et son objectif de cours à 120 dollars.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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