(BFM Bourse) - Le chiffre d'affaires du constructeur d'Émilie-Romagne a crû de 13% au premier trimestre 2019, tiré par les ventes de V8 dont le modèle "d'accès", la Ferrari Portofino, notamment en Chine. Quant au bénéfice, il a bondi de 22%, permettant au groupe italien de confirmer confortablement ses objectifs annuels.
L'action Ferrari -dont le code mnémonique est "RACE", en référence à la course automobile- accélère de 4,77% à 124,05 euros mardi vers 15h30 à Milan, en réaction à la publication par le constructeur italien de voitures de luxe de résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Au vu de ce début d'année dynamique, les objectifs annuels -pour l'heure maintenus inchangés par la direction- apparaissent désormais particulièrement prudents, a relevé Morgan Stanley.
De janvier à mars, le groupe dirigé depuis l'an dernier par Louis Camilleri a enregistré un chiffre d'affaires de 941 millions d'euros, en progression de 13% (+11,1% à changes constants). Sur cette période, Ferrari a livré 2.610 voitures, 23% de plus qu'au premier trimestre 2018, tiré par un bond de 30,6% des ventes de V8 et notamment de la Portofino. Ce nouveau modèle situé à l'entrée de gamme chez Ferrari -tout est relatif- avec un tarif hors options un peu inférieur à 200.000 euros connaît une forte demande, au contraire des 488 GTB et 488 Spider en fin de carrière malgré le lancement d'une ultime évolution, "Pista". Du côté des V12, c'est-à-dire les modèles les plus prestigieux du groupe, la progression s'est limitée à 4,1%, emmenée par les ventes de la 812 Superfast.
Géographiquement, les ventes ont progressé partout, le plus fortement en Asie-Pacifique (+29,3%) et en particulier en Chine élargie (+79%) avant l'entrée en vigueur de nouvelles normes d'émissions polluantes, a précisé Ferrari. La région des Amériques a crû de 26,5% et l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient de 9,6%.
L'Ebitda, une mesure de résultat opérationnel avant amortissements et provisions, a augmenté de 14% à 311 millions d'euros, tandis que le bénéfice net a atteint 180 millions d'euros, en hausse de 22% par rapport à la même période de 2018.
Ferrari a généré un flux de trésorerie opérationnel de 384 millions d'euros sur le trimestre, à comparer à 135 millions d'investissements, ce qui a contribué à réduire encore sa dette à seulement 192 millions d'euros à fin mars. Au cours atteint ce mardi, la capitalisation boursière de l'entreprise dépasse 24 milliards d'euros, à moins de 5% du pic historique atteint en juin 2018 étant donné le rebond de 45% accumulé depuis le début de l'année.
À ce stade, le groupe se contente de maintenir ses ambitions 2019 à savoir une progression de plus de 3% de ses revenus et une hausse d'environ 10% de son Ebitda annuel. Des objectifs que le consensus s'attend d'ores et déjà à voir dépassés.