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Bientôt rachetée par Ferrero, le propriétaire du Nutella, la maison-mère des céréales Kelloggs bondit de 56% à Wall Street

jeudi 10 juillet 2025 à 10h24
Kellogg monte en Bourse

(BFM Bourse) - L’action de WK Kellogg, spécialiste des céréales en boîte en Amérique du Nord, a flambé de 56,5% dans les échanges post-marché à Wall Street, mercredi soir. Le titre a réagi à une information du Wall Street Journal, rapportant que l’italien Ferrero pourrait racheter le groupe pour 3 milliards de dollars.

L’entreprise américaine incontournable du petit déjeuner va-t-elle passer sous pavillon italien ? Mercredi soir, l’action de la société WK Kellogg, propriétaire des céréales Kelloggs (Special K, Corn Pops, Frosties, Crispix), s’est envolé de 56,5% à Wall Street dans les échanges post-clôture.

L’action de la société fondée en 1906 par Will Keith Kellogg, qui avait auparavant inventé les corn flakes en 1894, avait réagi à des informations du Wall Street Journal parue dans la soirée.

Le quotidien des affaires rapportait que la maison-mère du Nutella, l’italien Ferrero, détenue par la famille Ferrero, était proche de racheter WK Kellogg pour un montant de 3 milliards de dollars.

Ce jeudi WK Kellogg a confirmé s'être accordé avec Ferrero pour être racheté pour un montant de 3,1 milliards de dollars dette incluse.

En comparaison, la capitalisation boursière (la valeur de la totalité des actions) de WK Kellogg s’inscrit à 1,5 milliard de dollars à New York.

La finalisation de la transaction est attendue au second semestre 2025.

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Panne de croissance

WK Kellogg est issue de la scission en deux entreprises de Kellogg Company à l’automne 2023. La société avait alors coté à part son activité de céréales en boîtes en Amérique du Nord sous le nom de WK Kellogg.

L’entreprise Kellogg Company avait conservé ses métiers de céréales hors Amérique du Nord, de snacks, avec les chips Pringles, ou encore de plats à base de végétaux (comme des burgers sans viande). Kellogg Company s’était alors renommé Kellanova. L’an dernier, le spécialiste des coupe-faims américain Mars, avait décidé de racheter Kellanova pour 36 milliards de dollars.

Pour revenir à WK Kellogg, l’offensive prêtée à Ferrero par le Wall Street Journal survient au moment où la société est confrontée à sévère une panne de croissance. L’an passé ses revenus ont reculé de 2% à 2,71 milliards de dollars, tandis que son résultat net a chuté de 34,5%.

La tendance s’est accélérée au premier trimestre 2025, avec un repli de 6,2%. L’entreprise américaine avait d'ailleurs été contrainte d’abaisser ses objectifs de croissance de ses revenus pour l’année en cours, tablant sur un repli de 2% à 3%, contre une baisse de 1% précédemment.

Les céréales en boîte constituent un marché en décroissance, plombés par un changement de consommation de la part des Américains, qui optent pour des choix plus économes, plus rapides, ou même plus sains, pour leurs petit déjeuner.

"Le passage général aux aliments surgelés a accru la popularité et la disponibilité d'options alternatives riches en protéines telles que les sandwichs et les burritos surgelés pour le petit-déjeuner. Par ailleurs, les modes de vie nomades ont stimulé la demande d'options portables telles que les barres de céréales et les milk-shakes", écrivait le Wall Street Journal en 2023.

Un groupe "pas très appétissant"

In fine, la scission de Kellogg en WK Kellogg a abouti à "une entité plus endettée, sans croissance, dans une catégorie en déclin, ce qui n'est pas très appétissant", soulignait fin 2023, Bank of America.

"Nous ne voyons pas d'avantage concurrentiel durable dans les activités autonomes de WK Kellogg", assénait de son côté Morningstar en juin dernier.

"Tout d'abord, nous pensons que sa position de leader en termes de parts de marché dans le rayon des céréales en Amérique du Nord est diluée, car l'ensemble de son portefeuille se trouve dans une catégorie qui se réduit. À notre avis, cela nuit à ses relations avec les distributeurs qui s'efforcent d'approvisionner les rayons avec des produits clés pour le trafic", poursuit l'intermédiaire financier.

"De plus, sans liens avec la branche des snacks qui connaît une croissance plus rapide (et qui se trouve maintenant dans le giron de Kellanova), WK Kellogg se retrouve avec taille faible, générant moins de 3 milliards de dollars de ventes par an", conclut-il.

Ferrero de son côté, si ce "deal" se confirmait, poursuivrait ses emplettes aux États-Unis. L'Italien avait racheté en 2022 Wells Enterprises, propriétaire de la marque Blue Bunny. En 2018 Ferrero avait auparavant avalé l'activité américaine de confiserie de Nestlé pour 2,8 milliards de dollars.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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