(BFM Bourse) - Le fonds souverain du pays a abaissé sa participation dans le groupe de jeux vidéo, la réduisant à 7,54% contre 8,58% précédemment. Ce alors que le fonds avait, la veille, déclaré qu'il envisageait de renforcer sa participation dans le groupe basé à Kyoto, ce qui avait fait grimper le titre.
C'est un timing qui risque de faire froncer quelques sourcils. Le Public Investment Fund (PIF), le fonds souverain de l'Arabie saoudite, a vendu des actions Nintendo, réduisant sa participation à 7,54% du capital, selon Bloomberg et CNBC qui citent une déclaration effectuée auprès de la Bourse de Tokyo.
Dans son rapport annuel, Nintendo indiquait que le fonds saoudien détenait 8,58% de son capital. L'ajustement s'avère donc relativement modéré.
Toutefois ces ventes d'actions surviennent au lendemain de la publication de déclarations allant dans le sens inverse. L'agence de presse japonaise Kyodo News avait rapporté que le PIF envisageait de se renforcer au capital de la société de Mario et Zelda.
Le média citait les propos du prince Faiçal ben Bandar ben Sultan Al-Saoud, dans le cadre d'un entretien réalisé le 26 septembre.
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Diversification de l'Arabie Saoudite
"Il y a toujours des opportunités", avait-il affirmé, soulignant toutefois que le fonds saoudien n'avait pas l'intention d'augmenter sa participation sans l'accord de Nintendo.
Dans le cadre de la volonté de l'Arabie saoudite de diversifier son activité et ses actifs en dehors des hydrocarbures, le fonds souverain a investi de façon très importante dans plusieurs grands noms du jeu vidéo. Sa participation dans Nintendo représente environ 4,8 milliards de dollars à l'heure actuelle.
Mais le PIF détient également des participations dans d'autres groupes japonais tels que Capcom, connu pour Street Fighter, et Koei Tecmo. Il a aussi investi dans le mastodonte chinois des jeux mobiles et de la tech Tencent, ainsi que dans Nexon, un développeur coréen de jeux vidéo mais qui est coté à la Bourse de Tokyo.
"Nous ne pensons pas que le désir des Saoudiens de construire leur propre industrie du divertissement ait changé", a déclaré à Bloomberg Tomoaki Kawasaki, analyste principal chez Iwaicosmo Securities. De nombreux fonds doivent ajuster leur portefeuille pour refléter l'évolution de la valeur du marché, et c'est peut-être ce qui s'est passé ici, a-t-il déclaré, tout en ajoutant : "En vérité, nous ne pouvons pas en être sûrs".