(CercleFinance.com) - Coté depuis peu sur Alternext, Acropolis Telecom publiera la semaine prochaine son chiffre d'affaires de 2ème trimestre. Cercle Finance en profite pour faire le point avec Samir Koleilat, le président et co-fondateur du spécialiste de la voix sur Internet (VoIP) et de l'IP pour les PME et les collectivités locales.

Cercle Finance: En quoi vous différenciez-vous des autres groupes télécoms?

Samir Koleilat : Nous proposons une offre de téléphonie sur IP qui englobe non seulement des services de téléphonie fixe et d'accès Internet, mais aussi des solutions de CRM et de visioconférence pour les entreprises. Nos abonnements couvrent la totalité de la chaîne de services, de la fourniture des équipements à la maintenance. En proposant aux PME une formule à 1000 euros par mois auprès d'un seul opérateur en guichet unique, au lieu des 1500/2000 euros qu'elles déboursent habituellement pour un forfait chez un opérateur traditionnel, nous rencontrons un vif succès. Nous comptons aujourd'hui un portefeuille composé d'environ 1500 clients de cette taille, qui se monte même à 5000 comptes si l'on inclut les TPE.

CF: Avez-vous souffert de la crise?

SK: Non. Nous avons réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de cinq millions d'euros pour une rentabilité nette de l'ordre de 5%. Cela fait maintenant plusieurs années que nous générons un taux de croissance de l'activité supérieur à 25% et nous avons encore l'intention de maintenir ce rythme de croissance cette année, même s'il va falloir pour cela que nous gagnions de nouveaux clients afin de compenser l'impact de la dizaine de dépôts de bilan que nous avons recensé chez nos clients. En termes de résultats, cela fait désormais trois exercices que nous sommes profitables et c'est que ce qui a naturellement motivé notre projet de transfert sur Alternext.

CF: Que représente ce passage sur Alternext?

SK: Les choses sérieuses vont enfin pouvoir commencer. Jusqu'à présent, nous ne pouvions pas solliciter d'appel public à l'épargne, mais cela va changer avec la mise en place d'un flottant sur Alternext. L'objectif est d'être en mesure de financer nos ambitions de croissance externe. Une levée de fonds de 1,8 million d'euros récemment réalisée avec BNP Paribas va nous permettre de réaliser dès cette année une petite acquisition. Mais nos velléités de croissance ne s'arrêtent pas là et nous avons l'intention de jouer au maximum la carte de la croissance externe par consolidation entre intégrateurs et opérateurs. Selon nous, il n'est plus possible de se contenter d'être un 'mono-player' dans le contexte actuel. L'évolution d'Orange ou SFR aujourd'hui le montre bien. L'entrée sur Alternext va également permettre aux 'business angels' qui ont accompagné notre croissance de réaliser une belle opération en plaçant sur le marché quelque 220.000 actions (6% du capital) à partir du mois d'octobre.

CF: Quelles sont les technologies les plus prometteuses selon vous?

SK: Nous avons d'ores et déjà intégré à notre offre une solution mobile destinée à faire face à la montée en puissance des tablettes PC. Mais l'avenir des entreprises ne sera ni 100% mobile ni 100% statique. En ce qui concerne les télécommunications fixes, l'émergence de la fibre optique représente une véritable aubaine pour nous, dans la mesure où elle fait éclater les limites du haut débit. Nous misons également beaucoup sur la visioconférence, dans un contexte où les entreprises sont de plus en plus amenées à réduire leurs dépenses de voyages d'affaires, que ce soit pour des raisons économiques ou d'ordre écologique.

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