(CercleFinance.com) - Acropolis Telecom, opérateur VoIP/IP dédié aux PME, compte monter en puissance dans le 'cloud' (informatique à distance via Internet), un marché qui est aussi profitable aux entreprises qu'aux fournisseurs selon son président et co-fondateur Samir Koleilat.

'La crise économique fait que, depuis deux ans, les entreprises doivent faire face à un budget informatique de plus en plus lourd à porter, ce qui les pousse à opter pour une externalisation de leurs infrastructures', a expliqué le dirigeant lors d'un entretien avec Cercle Finance.

Selon lui, Acropolis Telecom devrait générer entre 200.000 et 300.000 euros de chiffre d'affaires cette année dans le 'cloud computing', c'est-à-dire 5% de son activité totale.

Mais le chiffre d'affaires issu du 'cloud' devrait finir par dépasser le cap du million d'euros en 2011, voire atteindre 15 millions d'euros à un horizon de trois ou quatre ans en cas de rachat de nouveaux centres de données.

'Il s'agit d'un secteur à très forte valeur ajoutée où la rentabilité peut atteindre 80% du fait de l'amortissement rapide des actifs et de la faiblesse des coûts d'exploitation', a souligné Samir Koleilat.

Concrètement, le métier d'Acropolis consiste à mettre en place des plateformes physiques et des infrastructures 'cloud' (serveurs virtualisés) pour ses clients, laissant le soin aux prestataires de services de proposer une offre logicielle à distance.

En dehors du potentiel du 'cloud', le patron d'Acropolis a mis en évidence les promesses offertes par le déploiement à grande échelle de la fibre optique, la croissance de la visioconférence ou le développement de son groupe en Province, où 10 succursales sont d'ores et déjà installées.

'2011 s'annonce comme un très bon exercice', promet Samir Koleilat, qui regrette que le premier semestre 2010, qualifié de 'très difficile', ait plombé les comptes de son entreprise cette année.

Sur l'ensemble de l'exercice 2010, Acropolis Telecom devrait afficher un chiffre d'affaires supérieur à six millions d'euros, pour un résultat net légèrement négatif.

'Mais le résultat net devrait être positif à hauteur de 150.000 euros sur les quatre dernière mois de l'année', précise son président.

En matière de fusions et d'acquisitions, Acropolis Telecom indique avoir mandaté LinKers, un cabinet de conseil en ingénierie financière, afin d'identifier des sociétés cibles présentant un profil identique au sien.

'Nous sommes en cours de discussion pour racheter un installateur téléphonique parisien spécialisé dans les équipements Siemens et nous avons signé une lettre d'intention en vue de boucler l'acquisition d'un autre installateur basé en Province dans le courant du 1er trimestre 2011', précise le dirigeant.

Concernant un éventuel rachat de sa société, Samir Koleilat s'est dit ouvert à d'éventuelles discussions, à la condition que les termes proposés lui semblent intéressants.

'On va assister à un remodelage du marché au cours des deux-trois prochaines années', a-t-il promis, faisant référence à d'éventuels rapprochements entre spécialistes de l'informatique et des télécoms.

'Ca ne m'étonnerait pas qu'on nous fasse des propositions en 2013 ou 2014', a conclu le président d'Acropolis.

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