Le gouvernement zambien a mis fin au projet de construire un barrage hydroélectrique gigantesque de l'autre côté du fleuve, ce qui a grandement stimulé les communautés et la faune dans la vallée de Luangwa, préservant ainsi les divers avantages qu'il procure à l'homme et à la nature.
L'une des plus longues rivières de l'Afrique australe, la rivière Luangwa, longue de 1100 km, est une bouée de sauvetage pour les communautés et deux des parcs nationaux les plus emblématiques du continent. En plus de fournir de l'eau, de la nourriture et des moyens de subsistance à 25 chefferies, le Luangwa abrite une faune diversifiée, dont plus de 400 espèces d'oiseaux et le seul refuge pour les rhinocéros noirs réintroduits en Zambie, ainsi que pour les éléphants, les lions, les hippopotames, les léopards et les fauves et la girafe endémique de Thornicroft.
La construction d'un barrage hydroélectrique dans la gorge de Ndevu aurait fragmenté le Luangwa, menaçant l'avenir de la faune de la région ainsi que des stocks de poissons d'eau douce, de l'agriculture et du tourisme dont dépendent les communautés.
Après de longues consultations, le gouvernement zambien a maintenant annulé l'étude de préfaisabilité, mettant ainsi fin aux projets existants de construction d'un barrage sur le Luangwa.
"Garder la rivière Luangwa en liberté est la meilleure décision pour l'homme et la nature, et le WWF félicite le gouvernement pour avoir stoppé le barrage et cherché plutôt des alternatives renouvelables et moins puissantes pour le développement du développement de la Zambie", a déclaré Nachilala Nkombo, directeur national du WWF en Zambie.
«Le WWF est prêt à aider le gouvernement à élaborer un plan énergétique à l'échelle du système qui réponde aux objectifs climatiques et énergétiques de la Zambie sans nuire à nos dernières rivières libres», a ajouté Nkombo.
Une étude récente dans la natureont révélé qu'un tiers seulement des fleuves les plus longs du monde coulaient librement, principalement en raison de la fragmentation par des barrages. Et la connectivité réduite est l’un des principaux facteurs à l’origine du déclin de 83% des populations d’espèces d’eau douce depuis 1970. Le rapport de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) recommandait spécifiquement de conserver et de restaurer la connectivité des rivières afin de stimuler la biodiversité.
La décision d'arrêter le barrage contribuera à préserver la biodiversité de Luangwa et permettra au gouvernement de déclarer le Luangwa zone de protection des ressources en eau - objectif de la campagne lancée par le WWF et ses partenaires l'an dernier.
Près de 200 000 personnes ont signé une pétition demandant la protection juridique du fleuve, ce qui contribuerait à le protéger de la menace que représentent les barrages, la déforestation et une agriculture non durable - et à garantir qu'il puisse continuer à promouvoir le développement durable de la région.
«Je souhaite remercier le gouvernement d'avoir écouté notre plaidoyer, car Luembe pourrait devenir un autre secteur du tourisme faunique dans quelques années», a déclaré le chef principal Luembe du peuple Nsenga.
«Le barrage aurait perturbé la libre circulation de la faune dans la vallée de Luangwa. Il existe d'autres moyens de fournir une quantité d'électricité équivalente, telle que l'énergie solaire et les éoliennes, qui peuvent être installés le long de l'escarpement de Muchinga, en causant moins de dommages à l'environnement », a ajouté le chef Luembe.
Une étude conjointe WWF et TNC Selon les chiffres publiés le mois dernier, les pays peuvent pour la première fois, non seulement envisager, mais aussi construire un avenir alimenté par des réseaux énergétiques à faibles émissions de carbone, à faible coût et générant peu de conflits, grâce à la révolution des énergies renouvelables - entraînée par la chute des prix de la production solaire et éolienne et du stockage. les technologies.
